Depuis Genève, l'OMS avait affirmé mercredi qu'un nouveau coronavirus pouvait être à l'origine de l'épidémie apparue le mois dernier dans la grande ville de Wuhan (11 millions d'habitants).
Une équipe d'experts "a établi de manière préliminaire" qu'un nouveau type de coronavirus était responsable de la maladie, a déclaré le chercheur Xu Jianguo, de l'Académie chinoise d'ingénierie, cité par l'agence de presse Chine nouvelle.
"Un total de 15 cas positifs au nouveau type de coronavirus a été détecté", a précisé M. Xu, chef de l'équipe d'experts qui a étudié le pathogène.
Les coronavirus forment une famille comptant un grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies le plus souvent bénignes chez l'homme, mais certains d'entre eux comme le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) ou le Mers (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient) ont entraîné de graves épidémies.
Les autorités chinoises ont déjà écarté une réapparition du Sras, qui avait durement frappé le pays en 2003: cette maladie respiratoire hautement contagieuse avait à l'époque gagné de nombreux pays. Elle avait fait près de 800 morts, en majorité sur le territoire chinois.
Le dernier bilan officiel de l'épidémie de Wuhan fait état de 59 personnes contaminées, chez qui la maladie s'est déclarée entre le 12 et le 29 décembre, dont sept gravement atteintes, les autres étant dans un état stable.
Huit autres patients, guéris, ont été autorisés à quitter l'hôpital, a annoncé Chine nouvelle mercredi.
Les patients touchés ont été placés en quarantaine, selon la Commission municipale de l'hygiène et de la santé de Wuhan.
"Aucun patient n'est mort pour l'instant", a précisé la commission, dont l'enquête a permis de déterminer que plusieurs patients étaient des vendeurs d'un marché local spécialisé dans la vente en gros de fruits de mer et de poissons.
Dans un communiqué, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi qu'un nouveau coronavirus "ne peut être exclu".
"Les premières informations sur les cas de pneumonie à Wuhan - notamment l'activité, la localisation et le profil symptomatique des personnes affectées - indiquent qu'un coronavirus est un pathogène pouvant être à l'origine de cette accumulation de cas", selon l'OMS.
Les autorités chinoises ont "déclaré que les tests en laboratoire permettaient d'exclure le Sras, le Mers, la grippe, la grippe aviaire ou un adénovirus", a poursuivi l'organisation internationale.
"Selon les autorités chinoises, le virus peut provoquer des troubles graves chez certains patients", selon l'OMS, mais "il ne se transmets pas rapidement".
Avec AFP