Des engins de l'armée, des policiers et des militaires en armes étaient déployés autour du siège du Parlement entouré de nombreuses barricades.
Des détachements de policiers et de militaires, ainsi que des engins blindés, ont également été déployés dans des localités voisines comme Sèmè Podji.
L'exclusion de l'opposition des législatives du 28 avril, marquées par un taux d'abstention record (73%), avait donné lieu à une série de manifestations dans le pays qui se sont soldées par au moins quatre morts.
Les 83 députés sont tous issus de l'un des deux partis proches du pouvoir du président Patrice Talon, le Bloc républicain et l'Union progressiste, seules formations autorisées à participer au scrutin.
L'accès au siège du Parlement est "très filtré" et "tout attroupement interdit dans la cour et aux alentours", avertissaient jeudi des militaires.
Les nouveaux députés ont gagné l'hémicycle dans une ambiance bon enfant, échangeant des embrassades.
Le doyen d'âge et président de séance Wallis Zoumarou a "félicité" ses pairs pour leur élection dans un bref message, en présence des membres du gouvernement et des proches du président Talon.
"Les institutions de la république fonctionnent très bien. Malgré les remous, la démocratie béninoise se renforce avec l'installation de ce Parlement", a affirmé Jean-Michel Abimbola, ancien ministre, élu député sur la liste du Bloc républicain.
"Mes électeurs m'ont renouvelé leur confiance et j'en suis suffisamment fier", a pour sa part confié à l'AFP un député de l'Union progressiste, Edmond Agoua, réélu pour la quatrième fois.
Les rues étaient calmes jeudi, les habitants, habitués à venir ovationner le passage des nouveaux parlementaires, ayant préféré rester à la maison.
Ariel-Herman Agondanou, un trentenaire vivant à Porto Novo, était présent à l'installation des deux derniers Parlements mais, ce jeudi, il a préféré rester chez lui. "Il y a des armes et des militaires partout", a-t-il déploré.
Mardi, l'ONG Amnesty International avait dénoncé une répression post-électorale aux "proportions inquiétantes" dans un pays longtemps considéré comme un exemple de démocratie en Afrique.