"Nous ne dormons pas. Nous faisons de notre mieux pour qu'on publie les résultats le 6 janvier. Mais si on n'y arrive pas, à l'impossible nul n'est tenu", a déclaré Corneille Nangaa. La Céni avait affirmé mardi que les résultats provisoires seraient proclamés "au plus tard" dimanche.
"On pensait qu'on pouvait transmettre les résultats à partir de la machine à voter pour nous aider à publier rapidement les résultats, personne n'avait voulu de cette procédure", a ajouté M. Nangaa, indiquant que "le ramassage (des procès-verbaux) ne peut pas se faire en deux jours".
Étant donné que "les machines à voter sont coupées de toute connexion", le travail de collecte des résultats électoraux "se fait manuellement", a expliqué M. Nangaa.
"Par moment nous payons nos propres turpitudes. Nous avions proposé une solution, on l'a refusé, maintenant il faut assumer", a-t-il conclu.
La RDC, immense territoire de quatre fois la France, est dépourvue d'infrastructures routières pouvant faciliter le transfert des procès-verbaux et des bulletins des bureaux de vote jusqu'aux centres de centralisation des résultats.
La veille, un responsable de la Céni avait déclaré à l'AFP qu'"en raison du comptage manuel des bulletins", l'échéance du 06 janvier pourrait être retardée, indiquant que "la réflexion était engagée à l'interne.
Les élections générales ont été trois fois repoussées en RDC depuis la fin du second mandat constitutionnel de Joseph Kabila fin 2016: de décembre 2016 à décembre 2017, de décembre 2017 au 23 décembre 2018, puis du 23 au 30 décembre 2018.
La RDC n'a jamais connu de passation pacifique de pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.