L'accord signé il y a deux ans à Skhirat (Maroc) sous l'égide de l'ONU, prévoyait la formation du GNA pour un mandat d'un an renouvelable une seule fois. Le maréchal Haftar n'a jamais reconnu ce gouvernement.
Le mandat du GNA dirigé par Fayez al-Sarraj expire théoriquement dimanche, même s'il n'a jamais pu obtenir la confiance du Parlement élu basé dans l'est du pays et qui appuie le maréchal Khalifa Haftar ainsi qu'un gouvernement parallèle.
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Mais le Conseil de sécurité de l'ONU a prévenu jeudi que l'accord de Skhirat "demeure le seul cadre viable pour mettre fin à la crise politique en Libye", en attendant la tenue d'élection prévue en 2018.
Dans un discours télévisé, le maréchal Haftar a estimé que la date du 17 décembre marquait "un tournant historique et dangereux" avec "l'expiration de l'accord politique libyen".
"Tous les corps issus de cet accord perdent automatiquement leur légitimité contestée (déjà) dès le premier jour de leur prise de fonction", a-t-il dit.
Régulièrement accusé par ses détracteurs de vouloir prendre le pouvoir et instaurer une dictature militaire, il a indiqué avoir été "menacé de mesures internationales fermes" s'il osait prendre des initiatives en dehors du cadre mis en place par la communauté internationale et la mission de l'ONU en Libye.
"Nous annonçons sans équivoque notre obéissance totale au peuple libyen, maître (...) de son destin", a-t-il conclu.
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Dans un communiqué, l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Ghassan Salamé a indiqué dimanche que les Libyens en avaient "marre de la violence" et "considéraient le processus politique comme la seule voie vers la stabilité et l'unité de leur pays".
"J'exhorte ainsi toutes les parties à écouter leurs voix et à s'abstenir de toute action qui pourrait menacer le processus politique", a-t-il dit.
La Libye a sombré dans le chaos après la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi. Des autorités rivales, à Tripoli et dans l'est du pays, et de nombreuses milices continuent de s'y disputer le pouvoir.
Avec AFP