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Poursuite du procès des meneurs du "Hirak" au Maroc


Les partisans du mouvement marocain Al-Hirak al-Shaabi brandissent des pancartes et scandent des slogans appelant à la libération du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, devant la cour d'appel de Casablanca, le 5 janvier 2018.
Les partisans du mouvement marocain Al-Hirak al-Shaabi brandissent des pancartes et scandent des slogans appelant à la libération du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, devant la cour d'appel de Casablanca, le 5 janvier 2018.

Le procès des militants du mouvement de protestation qui a agité l'an dernier la région marocaine du Rif (nord) s'est poursuivi jeudi à Casablanca, portant essentiellement sur l'attaque et l'incendie volontaire d'un bâtiment où résidaient des policiers.

Un total de 54 accusés sont jugés en première instance depuis la mi-septembre devant la chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca (ouest), pour leur lien avec le "Hirak" (mouvance), nom donné localement au mouvement social qui a secoué entre fin 2016 et mi-2017 le Rif.

Alors que les prévenus ont tous comparu, la Cour a entendu jeudi un témoin au sujet de l'attaque et l'incendie d'une résidence de la police en mars 2017 à Imzouren, autre haut-lieu de la protestation dans le Rif.

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Des manifestants avaient à l'époque attaqué à coups de pierres le bâtiment et mis le feu à ses abords, ce qui avait nécessité l'évacuation par les toits de dizaines de policiers, selon les autorités locales.

Mimoun B., un policier qui a témoigné jeudi à la demande de la partie civile, a dit avoir été appelé en renfort durant l'incendie avec d'autres de ses collègues alors qu'il se trouvait à Al-Hoceïma, épicentre du mouvement, à une vingtaine de kilomètres d'Imzouren.

Le témoin a dit avoir "vu des flammes à tous les niveaux du bâtiment", mais "n'a pas vu les auteurs" de l'incendie.

Lors d'une précédente audience, un autre témoin avait accusé le leader du "Hirak" Nasser Zefzafi d'en avoir été l'instigateur.

Appelé à la barre, le leader du mouvement, poursuivi notamment pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat", avait nié en bloc et fustigé des "mensonges".

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Environ 450 personnes, selon des associations, ont été arrêtées pendant les événements déclenchés par la mort d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordure en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise, de l'espadon interdit à la pêche, en octobre 2016.

Nasser Zefzafi, maintenu en isolement depuis son incarcération il y a un an à la prison d'Oukacha à Casablanca, a entamé le 23 mai une grève de la faim.

Selon l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), seize de ses co-accusés ont également cessé de s'alimenter pour protester contre leurs conditions de détention.

Cette ONG a exhorté jeudi dans une lettre ouverte les autorités marocaines à "intervenir pour sauver la vie des détenus politiques et militants du Hirak en grève de la faim".

Avec AFP

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