"Un événement s'est passé il y a quelques heures. Non seulement nous l'avons attendu depuis longtemps, mais aussi nous avons beaucoup travaillé pour s'en approcher", a déclaré M. Poutine, lors d'une rencontre avec ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
"Trois documents ont été signés: le premier est entre le gouvernement syrien et l'opposition armée sur le cessez-le-feu sur l'ensemble du territoire syrien", a-t-il indiqué, en précisant que le deuxième portait sur la mise en place de mesures visant à contrôler le respect de la trêve.
"Le troisième document est une déclaration de la volonté (des parties au conflit, ndlr) de lancer des négociations de paix sur le règlement syrien", a souligné le président russe.
Il a par ailleurs annoncé une "réduction" de la présence militaire russe en Syrie où la Russie mène depuis septembre 2015 une campagne de frappes aériennes en soutien au régime de Damas et assure ne viser que des groupes jihadistes.
"Je suis d'accord avec la proposition du ministère de la Défense sur une réduction de notre présence militaire en Syrie", a dit M. Poutine, tout en soulignant que la Russie allait "poursuivre absolument la lutte contre le terrorisme international" et "soutenir le gouvernement légitime syrien" dans cette lutte.
Pour sa part, le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé que des groupes représentant 62.000 rebelles armés avaient signé l'accord de cessez-le-feu avec le régime de Damas.
"Ce sont les forces principales de l'opposition armée", a-t-il assuré.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a de son côté annoncé le début de préparatifs aux négociations de paix sur le règlement du conflit syrien qui doivent avoir lieu prochainement à Astana, la capitale du Kazakhstan, à l'initiative de la Russie.
"Nous commençons avec les Turcs et les Iraniens à préparer la rencontre à Astana", a-t-il indiqué, alors qu'Ankara et Téhéran ont affiché leur volonté d'être avec Moscou des garants d'un éventuel accord de paix entre le régime syrien et l'opposition qui pourrait être conclu à Astana.
Avec AFP