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Poutine qualifie d'"acte terroriste" l'explosion de Saint-Pétersbourg


L'explosion est survenue à quatre jours du réveillon du Nouvel an, dans la deuxième ville de Russie
L'explosion est survenue à quatre jours du réveillon du Nouvel an, dans la deuxième ville de Russie

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié jeudi d'"acte terroriste" l'explosion d'une bombe artisanale qui a fait 13 blessés dans un supermarché de Saint-Pétersbourg, dans un contexte d'inquiétude concernant le retour des jihadistes partis combattre en Syrie.

Tout en assurant n'écarter aucune piste, les enquêteurs avaient ouvert une enquête pour "tentative d'homicide" après l'explosion survenue mercredi soir, à quatre jours du réveillon du Nouvel an, dans la deuxième ville de Russie frappée en avril par un attentat meurtrier.

"Hier, un acte terroriste a été commis à Saint-Pétersbourg", a déclaré M. Poutine, au début d'une cérémonie de remise de décorations aux militaires russes qui ont participé à l'opération russe en Syrie.

Dans un communiqué publié dans la nuit, le Comité national antiterroriste (NAK) avait indiqué "coordonner" l'enquête. Il a diffusé des images de l'entrée du magasin avec le plafond en partie effondré près des caisses, entourées de débris.

"Un engin artisanal laissé dans un casier de la consigne a explosé" dans ce supermarché situé dans un ancien cinéma soviétique sur l'avenue Kondratiev, a expliqué ce comité, précisant qu'il représentait l'"équivalent de 200 grammes de TNT".

Les enquêteurs "cherchent les personnes liées à ce crime", a-t-il souligné.

Sac à dos

Le site d'informations local Fontanka.ru a diffusé jeudi des images de vidéosurveillance montrant un homme suspecté d'être l'auteur de l'explosion.

Sur ces images, l'individu, vêtu d'une veste verte à capuche, apparaît d'abord avec un sac à dos beige, visiblement lourd, puis quitte le supermarché sans son sac.

Treize personnes ont été blessées dans cette explosion, selon un nouveau bilan rendu public jeudi par les autorités de la deuxième ville de Russie. Un bilan précédent faisait état de dix blessés.

Six personnes restaient hospitalisées jeudi, a précisé la vice-gouverneure de Saint-Pétersbourg, Anna Mitianina, sur sa page Twitter.

La Russie a été menacée à plusieurs reprises par l'orgnisation de l'Etat islamique et par la branche syrienne d'Al-Qaïda après le début de son intervention militaire en Syrie, le 30 septembre 2015.

Saint-Pétersbourg a été visé par un attentat dans le métro qui a fait 15 morts et des dizaines de blessés le 3 avril et qui a été revendiqué par un groupe peu connu lié à Al-Qaïda.

L'auteur présumé de cette attaque, Akbarjon Djalilov, un homme de 22 ans originaire du Kirghizstan, une ex-république soviétique d'Asie centrale, a également été tué dans l'attentat.

Mi-décembre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir démantelé une cellule de l'EI s'apprêtant à commettre des attentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg, notamment dans la très touristique cathédrale Notre-Dame-de-Kazan.

Le président Vladimir Poutine avait alors appelé son homologue américain Donald Trump pour le "remercier" de renseignements transmis par la CIA qui ont permis d'arrêter ces terroristes présumés.

L'intervention russe en soutien à Bachar al-Assad, en plus de celle de la coalition menée par les Etats-Unis, a conduit à la déroute de l'EI qui a perdu la quasi-totalité des terres de son "califat" auto-proclamé en Irak et en Syrie.

Après l'annonce mi-décembre par Vladimir Poutine d'un retrait partiel de ses troupes, les services de sécurité ont dit craindre une arrivée de jihadistes de retour de Syrie maintenant que l'EI a perdu la quasi-totalité de son territoire dans ce pays mais aussi en Irak.

La Russie a fourni "une contribution cruciale dans la défaite des forces criminelles qui avaient défié toute la civilisation, en détruisant l'armée terroriste d'une dictature barbare", a souligné jeudi M. Poutine.

Près de 4.500 citoyens russes sont partis à l'étranger pour combattre "aux côtés des terroristes", a indiqué mi-décembre le directeur du FSB, les services de sécurité russes, Alexandre Bortnikov.

Aux Russes, originaires en majorité des républiques musulmanes instables du Caucase, partis combattre en Irak et en Syrie, s'ajoutent plusieurs milliers de combattants issus des pays d'Asie centrale, qui comptent une importante diaspora en Russie.

Avec AFP

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