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Présidentielle au Congo: début du vote anticipé des militaires


Un électeur vérifie son bulletin de vote dans un bureau de vote lors des élections présidentielles à Brazzaville le 20 mars 2016.
Un électeur vérifie son bulletin de vote dans un bureau de vote lors des élections présidentielles à Brazzaville le 20 mars 2016.

Les forces de défense et de sécurité votaient par anticipation mercredi pour la présidentielle qui se tiendra le 21 mars au Congo-Brazzaville, ont constaté des journalistes de l’AFP à Dolisie dans le sud du pays.

Troisième ville du pays, Dolisie abrite la deuxième Zone militaire de défense de la République du Congo, petit pays d'Afrique centrale, riche en pétrole.

Les militaires, policiers et gendarmes y votaient dans le seul bureau ouvert anticipativement pour la présidentielle qui oppose le président sortant Denis Sassou Nguesso, 77 ans dont 36 cumulés au pouvoir, à six autres candidats.

Ils sont au total 1.203 inscrits qui doivent accomplir leur devoir civique entre 7h00 et 17h00 (06H00 à 16h00 GMT).

"Ce vote anticipé de la force publique est une première expérience que nous tentons. Ailleurs, dans d’autres pays africains, ce vote existe déjà. Chez nous, c’est la loi qui l’exige", a déclaré à l’AFP Henri Bouka, président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).

Toutes les formations d’opposition ou presque ont critiqué ce vote anticipé. Elles y voient plutôt une volonté de frauder en faveur du candidat de la majorité.

"Ce vote pose problème quand on sait que les militaires ont toujours voté ensemble avec les civils. Comment sera-t-il sécurisé", a réagi auprès de l’AFP Franck Nzila Malembé, un militant des droits de l'homme.

D’après la CNEI les résultats du vote de la force publique seront dépouillés et compilés au même moment que ceux de l’élection générale du 21 mars.

Le fichier électoral général compte plus de 2,5 millions d’électeurs pour une population estimée à 5 millions d'habitants.

Le chef de l’État sortant, Denis Sassou Nguesso, fait face notamment à deux de ses anciens ministres, Mathias Dzon et Guy-Brice Parfait Kolélas, devenus ses farouches opposants.

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