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Présidentielle au Ghana : le principal parti d'opposition dévoile son programme


Rassemblement tenu à Winneba, le samedi 24 août 2024, par John Dramani Mahama, ancien président du Ghana et candidat du Congrès national démocratique (NDC) à la présidentielle du 7 décembre 2024. (Photo de Nipah Dennis/AFP)
Rassemblement tenu à Winneba, le samedi 24 août 2024, par John Dramani Mahama, ancien président du Ghana et candidat du Congrès national démocratique (NDC) à la présidentielle du 7 décembre 2024. (Photo de Nipah Dennis/AFP)

Le Congrès national démocratique (NDC), principal parti d'opposition au Ghana, a présenté son programme samedi lors d'un grand meeting de campagne, promettant notamment d'éradiquer la corruption et de créer des emplois s'il remporte la présidentielle du 7 décembre.

Le Congrès national démocratique (NDC), principal parti d'opposition au Ghana, a présenté son programme samedi lors d'un grand meeting de campagne, promettant notamment d'éradiquer la corruption et de créer des emplois s'il remporte la présidentielle du 7 décembre.

L'événement organisé dans la ville côtière de Winneba a attiré des milliers de partisans du parti, drapés dans les couleurs verte, noire, rouge et blanche du NDC, qui ont dansé et chanté en brandissant des pancartes barrées de slogans tels que « Il est possible que Bawumia perde » et « Le changement arrive ».

John Dramani Mahama, qui conduit le NDC aux élections et a déjà été président du Ghana entre 2012 et 2017, a dressé un tableau sombre de l'état actuel de la nation ouest-africaine sous l'administration de Nana Akufo-Addo, du Nouveau parti patriotique (NPP), au pouvoir depuis 2017.

« Les Ghanéens n'en peuvent plus des difficultés, de l'impunité, de la mainmise de l'État, de l'hypocrisie, des mensonges et de la mauvaise gouvernance infligés au cours des deux mandats de l'administration sortante », a déclaré M. Mahama.

(Photo d’archives) Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, lors d’une réunion à l'Elysée, à Paris, le vendredi 10 novembre 2023. (Ludovic Marin, Pool via AP)
(Photo d’archives) Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, lors d’une réunion à l'Elysée, à Paris, le vendredi 10 novembre 2023. (Ludovic Marin, Pool via AP)

Le Ghana, grand producteur mondial d'or et de cacao, connaît sa plus grave crise économique depuis des décennies, marquée par une inflation galopante et une augmentation du chômage notamment chez les jeunes, une part importante de l'électorat du pays.

Le NDC espère que son programme trouvera un écho auprès des électeurs en quête de changement.

Le parti s'est engagé à lutter contre le chômage, à s'attaquer à la dépréciation alarmante du cedi ghanéen, la monnaie locale, et à créer des tribunaux spéciaux pour traiter les affaires de corruption.

Il a aussi promis la gratuité des frais de scolarité pour les étudiants de première année dans les universités publiques.

M. Mahama a qualifié le NPP de « plus grande escroquerie politique dont les Ghanéens ont été victimes depuis notre indépendance en 1957 ».

M. Mahama, qui a perdu les scrutins présidentiels de 2016 et 2020, affrontera le candidat du parti au pouvoir et actuel vice-président Mahamudu Bawumia.

Les deux candidats sont originaires du nord du Ghana, ce qui confère une dimension dynamique régionale au scrutin présidentiel qui s'annonce serré, selon les experts politiques.

Le NPP et le NDC dominent le paysage politique ghanéen, avec chacun de fortes bases régionales.

Le président Akufo-Addo quittera ses fonctions à l'issue de l'élection après avoir effectué les deux mandats maximums autorisés par la constitution.

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