De hauts responsables du gouvernement se sont récemment dits favorables à une candidature de leur chef à ce scrutin tandis que M. Doumbouya n'a pour sa part pas indiqué s'il se présenterait ou non. La "charte de la transition" établie par les autorités militaires peu après le coup d'Etat impose qu'aucun membre des militaires au pouvoir ne se présente aux élections. Le général Mamadi Doumbouya avait réitéré plusieurs fois son engagement à ne pas se présenter à la présidentielle.
"Le général Mamadi Doumbouya a tombé le masque après avoir cherché à gagner du temps et à abuser ces 3 dernières années de notre confiance et de notre bonne foi", accuse dans un communiqué Cellou Dalein Diallo, figure de l'opposition en exil.
"Son intention d’être candidat à sa propre succession alors qu’il a fait le serment d’organiser des élections libres, transparentes et inclusives pour céder la place à des dirigeants régulièrement élus, est un grave parjure personnel", ajoute-t-il. Il appelle toutes les forces vives de la Guinée et la communauté internationale à s'opposer "à la volonté du général Mamadi Doumbouya de se maintenir à la tête de l'Etat guinéen".
Les autorités guinéennes dominées par les militaires ont présenté fin juillet un avant-projet de Constitution avec l'objectif de le faire voter par référendum avant la fin de l'année. Mais aucune date n'a encore été arrêtée pour soumettre à la population ce texte rejeté par les principaux partis d'opposition et organisations de la société civile. Le gouvernement de transition s'était initialement engagé sous la pression internationale à céder la place d'ici à fin 2024 à des civils élus. Elle a fait savoir depuis qu'elle manquerait à sa promesse. Le ministre guinéen des Affaires étrangères a déclaré la semaine dernière devant des diplomates et des représentants de la francophonie à Paris que toutes les élections devant concourir au retour de l'ordre constitutionnel se tiendraient en 2025.
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