Le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz, lui aussi ancien général, a pour sa part estimé que choisir l'un des cinq adversaires de son compagnon d'armes constituerait un "retour en arrière" pour le pays et lui a prédit une élection dès le premier tour samedi.
"La sécurité du pays est au-dessus de tout", a affirmé de M. Ould Ghazouani lors de son ultime meeting jeudi soir sur le site de l'ancien aéroport de la capitale, devant quelque 10.000 personnes, dont de nombreux jeunes, qui l'ont attendu pendant des heures au son de chansons traditionnelles et de rap.
"La justice sociale sera ma première préoccupation", a dit le candidat, qui s'est engagé à "mettre fin aux inégalités, aux disparités entre les différentes composantes de la société".
Il faisait notamment allusion au contraste entre les situations des communautés arabo-berbère, haratine (descendants d'esclaves de maîtres arabo-berbères, dont ils partagent la culture) et afro-mauritanienne, généralement de langue maternelle d'ethnies subsahariennes.
Le précédant à la tribune, le président sortant a appelé à voter pour lui sans hésitation.
"Il n'y a que deux choix, soit le retour en arrière, c'est-à-dire l'extrémisme, la gabegie et l'instabilité, soit votre candidat qui poursuivra ce qui a été accompli pour la construction d'un Etat stable et développé", a-t-il lancé.
Le rassemblement a été survolé à plusieurs reprises par un petit avion qui a largué en direction de la foule des fac-similé du bulletin de vote pour M. Ould Ghazaouani, que ses partisans sont invités à glisser dans l'urne samedi.
Lors d'une conférence de presse dans la soirée, le président sortant s'est déclaré convaincu que son dauphin serait élu "dès le premier tour".
"Dans son programme il a promis de construire des logements pour les pauvres, de s'occuper des enfants de la rue, de construire beaucoup d'écoles et des dispensaires", a dit à l'AFP un participant au meeting, Becaye Ould Moktar, âgé d'une vingtaine d'années, pour expliquer son soutien au candidat du pouvoir.