Les frappes de drones sont très critiquées au Pakistan, notamment car nombre de Pakistanais estiment qu'elles violent la souveraineté du pays. Des documents officiels ayant fuité montrent néanmoins qu'Islamabad et Washington se sont secrètement accordés sur des frappes de ce type par le passé.
Les deux hommes ont été tués près de la localité de Sara Khwa à Kurram, l'une des sept zones tribales frontalières de l'Afghanistan, où des groupes islamistes armés locaux sont actifs depuis plus de 15 ans.
Un responsable gouvernemental local a décrit sous couvert d'anonymat les deux hommes tués comme des combattants, tout en indiquant que leur identité n'avait pu être immédiatement confirmée.
Un autre responsable local a confirmé la frappe et le nombre de victimes.
"Le drone est arrivé d'Afghanistan, et il y est retourné après avoir tiré deux missiles sur la moto", a-t-il indiqué.
La dernière attaque de ce type en date remonte à mai 2016, lorsqu'un drone avait abattu le chef des talibans afghans de l'époque, le mollah Akhtar Mansour, ainsi que son chauffeur, dans la province du Baloutchistan, dans le sud-ouest du pays.
La toute première des plus de 420 frappes américaines de drones au Pakistan avait eu lieu en 2004, du temps du Président George W. Bush. Mais c'est sous son successeur Barack Obama que ces frappes s'étaient considérablement intensifiées, avant de diminuer durant son second mandat.
Il n'y en avait eu que trois l'an dernier.
En 2013, Amnesty International avait estimé que ce type de meurtres pourrait être qualifié de crimes de guerre commis par les Etats-Unis.
M. Trump n'a que très peu évoqué la politique qu'il entendait mener au Pakistan, puissance nucléaire et l'un des six pays les plus peuplés au monde.
Il a simplement eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre Nawaz Sharif en décembre, au cours de laquelle il avait couvert d'éloges inattendues le Pakistan, pays "extraordinaire" selon des propos rapportés par le gouvernement pakistanais.
Avec AFP