La semaine dernière, une top model, Gabriella Engels, a déposé plainte pour coups et blessures en Afrique du Sud contre Grace Mugabe qu'elle accuse de l'avoir frappée avec une prise et un câble le 13 août dans un hôtel de Johannesburg.
Selon les médias, les deux fils de Grace et Robert Mugabe se trouvaient dans le même établissement.
L'épouse du président Mugabe a demandé l'immunité diplomatique aux autorités sud-africaines, qui la lui ont accordée. Elle a quitté l'Afrique du Sud dans la nuit du 19 au 20 août, échappant ainsi à toute poursuite.
La première dame s'est présentée vendredi, très souriante, aux côtés de son époux, à une foire agricole à Harare. Vêtue d'une robe bleu roi, elle s'est entretenue avec plusieurs exposants mais n'a pas fait de déclarations publiques, ont constaté des journalistes de l'AFP.
En Afrique du Sud, Gabriella Engels a saisi la justice pour obtenir une annulation de l'immunité accordée à Grace Mugabe.
Le principal parti d'opposition sud-africain, l'Alliance démocratique (DA), a lui approché la plus haute juridiction du pays, la Cour constitutionnelle, lui demandant de déclarer "anticonstitutionnelle" la décision du gouvernement de Pretoria.
La DA fait valoir que Grace Mugabe n'est pas membre du gouvernement zimbabwéen et qu'elle se trouvait en Afrique du Sud pour des raisons personnelles au moment des faits qui lui sont reprochés.
"Il n'y a rien dans la législation sud-africaine ou internationale qui lui permet d'obtenir l'immunité diplomatique", a affirmé la DA dans un communiqué vendredi.
Grace Mugabe, 52 ans, qui figure parmi les favoris pour succéder à son mari âgé de 93 ans, est connue pour ses coups de colère.
En 2009, un photographe britannique l'avait accusée de l'avoir frappé à plusieurs reprises au visage à Hong Kong. Elle avait pu rentrer au Zimbabwe sans être inquiétée par la justice.
Avec AFP