Le président de la Céni, Amadou Salif Kébé, a fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes des violences post-électorales, qui ont fait au moins sept morts, dont quatre mineurs, avant d'annoncer ces résultats au siège de la Commission, ont constaté les correspondants de l'AFP.
Ce scrutin local, le premier depuis la fin des régimes autoritaires qui ont dirigé la Guinée pendant plus de 50 ans, s'est tenu avec huit ans de retard sur le calendrier institutionnel, les mandats des exécutifs communaux élus en 2005 étant échus depuis 2010.
>> Lire aussi : Au moins 50 interpellations après des violences post-électorales en Guinée
M. Kébé a appelé les protagonistes à "faire preuve de fair-play politique et de sens des responsabilités". "Une élection est une compétition, ce n'est pas la guerre", a-t-il souligné.
La Céni a reçu les procès-verbaux de 263 communes sur 342, mais ne peut en proclamer qu'une fraction, les autres faisant l'objet de contentieux devant la justice, a-t-il expliqué.
Les autres résultats seront annoncés "au fur et à mesure", a ajouté le président de la Céni, sans autre indication.
Les résultats proclamés vendredi soir, portant sur deux communes urbaines du nord du pays, Koundara et Gaoual, ainsi que 16 communes rurales, ne permettent pas de dégager une tendance, mais confirment le poids du parti du président Alpha Condé et du chef de l'opposition, Cellou Dalein Diallo.
>> Lire aussi : Appels au calme après la mort de sept personnes dans des violences post-électorales en Guinée
Ces élections communales étaient un "rendez-vous majeur", avec un double enjeu: celui de consolider la démocratie à la base et de renforcer la gouvernance locale, a estimé M. Kébé.
La communauté internationale a exprimé son inquiétude face aux violences post-électorales, exhortant toutes les parties à la retenue et à la transparence, et le représentant pour l'Afrique de l'Ouest du secrétaire général de l'ONU, Mohamed Ibn Chambas, s'est rendu cette semaine à Conakry.
Les précédents scrutins en Guinée, les présidentielles de 2010 et 2015, et les législatives de 2013, ont été émaillés de violences mortelles et d'accusations de fraude.
Avec AFP