M. Mahama est arrivé mercredi dans sa région natale et a voté devant une importante foule de ses partisans lors de cette élection qui s'annonce particulièrement serrée.
"Je suis fier de toutes les choses réalisées", a-t-il déclaré à l'AFP en marge du vote en évoquant son mandat.
"Je suis fier des grands et petits chantiers. Apporter l'eau courante dans un village et changer ainsi les vies de ceux qui y vivent, est aussi important pour moi que de construire l'échangeur autoroutier Kwame Nkrumah" dans la capitale Accra, a-t-il ajouté, se disant "très confiant".
Sept candidats au total sont en lice pour cette élection présidentielle, dont une ex-Première Dame, Nana Konadu Agyeman-Rawlings. Mais la bataille se joue sans doute entre les rivaux historiques: le président Mahama du Congrès national démocratique (NDC) et le leader du NPP (Nouveau parti patriotique), Nana Akufo-Addo.
Affable et réputé pour être un homme proche du peuple, le président est arrivé décontracté, habillé d'un polo blanc, dans son bureau de vote.
Critiqué pour sa mauvaise gestion économique par l'opposition, attaqué sur des affaires de corruption au sein de l'administration ghanéenne pendant son mandat, le président a répliqué mercredi n'avoir "aucun regret". "J'ai fait de mon mieux" a-t-il dit à l'AFP.
Il peut se féliciter d'avoir instauré une discipline fiscale mais son mandat a été entaché par un ralentissement économique, notamment à cause de la chute des cours des matières premières dont le Ghana est fortement dépendant (or, cacao, pétrole).
La croissance économique est tombée à 3,3% en 2016 selon le Fonds monétaire international (FMI), la plus faible en deux décennies.
L'opposant Nana Akufo-Addo, qui se présente pour la troisième fois à la magistrature suprême, juge que ce scrutin est un "moment charnière" pour le Ghana, régulièrement cité en exemple en Afrique pour sa stabilité et son système démocratique.
A 72 ans, il espère rassembler les déçus de M. Mahama dans cette course pour la présidence, qui sera vraisemblablement sa dernière tentative.
Quelque 15 millions d'inscrits sont attendus aux urnes jusqu'à 17 heures (heure locale et GMT). Ils doivent élire leur prochain président pour un mandat de quatre ans, ainsi que leurs 275 députés.
Les résultats sont attendus à partir de jeudi soir. Si aucun des deux principaux candidats ne remporte plus de 50% des voix, un second tour aura lieu courant décembre.
Lors des dernières élections de 2012, ces deux mêmes candidats principaux s'affrontaient. Le président Mahama avait remporté le scrutin de peu, avec 50,7% des voix contre 47,7% pour M. Akufo-Addo qui avait contesté en vain les résultats devant la Cour constitutionnelle.
Avec AFP