M. Hichilema, un entrepreneur qui dirige le Parti uni pour le développement national (UPND), a demandé à parler au président de la commission électorale Esau Chulu, mais a été bloqué par la police, a constaté un journaliste de l'AFP.
Trois jours après le vote, près de la moitié des résultats - 69 circonscriptions sur 156 - avaient été publiés. Ils créditent M. Hichilema de 644.132 voix contre 699.960 au président Lungu, chef du Front patriotique (PF), qui arrive également en tête dans la capitale Lusaka.
M. Hichilema a protesté contre le retard pris dans l'annonce des résultats dont la commission électorale avait initialement indiqué qu'ils seraient connus 48 heures après la fin du vote jeudi soir. "Pourquoi leur faut-il tant de temps?", s'est-il alarmé face à l'AFP.
Aucune explication n'a été fournie par la commission électorale.
Vendredi soir, M. Hichilema avait accusé le PF de s'entendre avec cette dernière afin de retarder l'annonce des résultats et permettre au parti au pouvoir de truquer le vote.
Le porte-parole du PF, Frank Bwalya, a répliqué dimanche en estimant que le principal rival du président Lungu n'avait cherché qu'à attirer l'attention en se rendant à la commission électorale. "Il voulait forcer la police à l'arrêter", a-t-il dit.
Selon M. Bwalya, le parti de l'opposant est lui-même à l'origine des retards en raison du dépôt de nombreux recours devant la commission électorale.
M. Hichilema, un homme d'affaires à succès de 54 ans, en est à sa cinquième tentative de conquête de la présidence après avoir perdu de justesse (1,5%) contre M. Lungu l'an dernier.
Il s'agissait alors d'une élection anticipée pour désigner un dirigeant le temps d'achever le mandat du président Michel Sata, décédé de maladie en octobre 2014.
Le court mandat de M. Lungu, 59 ans, a souffert de la chute des cours du cuivre dont la Zambie, deuxième producteur d'Afrique, est ultradépendante.
La campagne électorale a été tendue et émaillée d'affrontements parfois violents qui ont fait au moins trois morts.
Avec AFP