BANGUI (Reuters) - Des élections présidentielle et législatives se tiendront le 18 octobre en République centrafricaine afin de tirer un trait sur deux années de conflit inter-religieux, a annoncé jeudi le gouvernement intérimaire chargé d'organiser le retour du pays à la démocratie.
Les scrutins seront précédé par un recensement électoral du 27 juin au 27 juillet. Un référendum sur la nouvelle constitution aura lieu le 4 octobre, a indiqué un porte-parole de l'autorité de transition, en précisant que le calendrier électoral avait fait l'objet d'un accord entre représentants du gouvernement et des organismes donateurs.
Un second tour éventuel sera organisé le 22 novembre pour la présidentielle et les législatives.
La présidente par intérim Catherine Samba Panza a promulgué ce mois-ci une loi créant une juridiction criminelle chargée spécialement de juger les crimes commis durant les deux années de troubles qui viennent de s'achever. Le ministère de la justice a ainsi annoncé jeudi que s'ouvrirait à Bangui le 29 juin un procès d'une cinquantaine de personnes accusées de divers crimes et infractions économiques.
La Centrafrique a sombré dans le chaos en mars 2013 au moment de la prise du pouvoir par les rebelles musulmans de la Séléka, déclenchant une série d'actions de représailles de la part des milices chrétiennes "anti-balaka". Elles ont chassé des dizaines de milliers de musulmans du Sud, conduisant à une partition de fait du pays.