Le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui brigue un second mandat lors de l'élection du 21 février, a promis dimanche à ses partisans une victoire "dès le premier tour".
"Nous allons passer dès le premier tour", a lancé le président sortant, lors d'un meeting devant plus de 2.000 personnes réunies dans la salle du Palais des Congrès de Niamey.
M. Issoufou a notamment mis en avant "son bilan positif" à la tête du pays qui constitue "des atouts" à même de lui "assurer" une réélection pour un deuxième quinquennat.
M. Issoufou a "souhaité" que la campagne électorale lancée samedi "se déroule dans la paix" et "dans l'apaisement".
"Je souhaite que cette campagne soit l'occasion de débats programme contre programme" et qu'elle "ne se réduise pas à des insultes", a-t-il lancé.
Samedi, M. Issoufou avait tenu un meeting électoral à Diffa, une région située dans le sud-est et proche du Nigeria, victime depuis 2015 d'attaque meurtrières des islamistes armés de Boko Haram, selon la télévision d'Etat.
L'opposition a répété à maintes reprises qu'elle estimait une réélection de M. Issoufou "impossible".
Le pays est "victime" de "la mal gouvernance", de "l'excessive paupérisation du monde rural" et de "la corruption", a dénoncé Seïni Oumarou, un des favoris de l'élection lors d'un meeting samedi au même Palais des Sports de Niamey. D'après l'opposant "tous ces maux plaident en faveur" de sa propre élection.
Pour faire barrage au président sortant, quatre candidats de l'opposition, dont Seïni Oumarou et Hama Amadou, incarcéré depuis plus de deux mois, ont signé une alliance prévoyant d'appeler à voter pour celui qui serait le mieux placé en cas de deuxième tour.
MM. Oumarou et Amadou étaient arrivés respectivement deuxième et troisième lors de la présidentielle de 2011, avec 23% et 19,81%.
Hama Amadou avait alors décidé de soutenir Mahamadou Issoufou crédité de 36,16%. Ce soutien avait été déterminant dans la victoire finale de M. Issoufou.
Près de 7,5 millions d'électeurs doivent choisir entre 15 candidats lors du scrutin présidentiel qui sera couplé aux législatives.
AFP