L'auteur de cet article a lui écopé d'une peine de trois ans de prison avec sursis, selon la même source.
"Le tribunal m'a ordonné de payer 10.000 livres soudanaises (1.260 euros) ou d'aller en prison pour six mois", a déclaré Osman Mirgani, rédacteur en chef du quotidien Al-Tayar. "J'ai décidé de ne pas payer et j'attends que les autorités m'emmènent en prison".
Dans cet article publié en 2012, a expliqué M. Mirgani, le journaliste "Mohamed Zine El Abidine accusait la famille de Béchir d'être corrompue". Une enquête avait alors été ouverte par le puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS).
Osman Mirgani, un ingénieur formé aux Etats-Unis devenu journaliste, et son journal sont régulièrement la cible des autorités soudanaises et des éditions entières de ce quotidien ont plusieurs fois été confisquées par le NISS.
Le rédacteur en chef d'Al-Tayar a également été battu par des hommes armés dans son bureau à Khartoum en 2014.
Dans son rapport 2017, Reporters sans frontières classe le Soudan --que M. Béchir dirige depuis 28 ans-- parmi les pays où la situation de la liberté de la presse est "très grave", à l'instar notamment de l'Egypte, Bahreïn et la Syrie.
Avec AFP