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Procès de deux Sud-africains blancs qui avaient tenté d'enfermer un Noir dans un cercueil


Les accusés Willem Oosthuizen et Theo Martins attendant dans les couloirs de la cour de Justice de Delmas, en Afrique du Sud, le 31 juillet 2017.
Les accusés Willem Oosthuizen et Theo Martins attendant dans les couloirs de la cour de Justice de Delmas, en Afrique du Sud, le 31 juillet 2017.

Deux fermiers blancs poursuivis pour avoir tenté d'enfermer un jeune Noir dans un cercueil et menacé de le brûler vif ont plaidé non coupable lundi lors de l'ouverture de leur procès à Delmas, dans le nord-est de l'Afrique du Sud.

Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson, tous deux âgés de 28 ans, sont accusés d'agression, kidnapping et tentative de meurtre sur la personne de Victor Mlotshwa, un ouvrier noir de 27 ans en août 2016.

Les deux hommes avaient été arrêtés au mois de novembre après la diffusion d'une vidéo d'une vingtaine de secondes manifestement filmée par l'un d'eux.

Dans cette video, rapidement devenue virale en Afrique du Sud, un des accusés tente de fermer un cercueil dans lequel se débat Victor Mlotshwa.

"Viens, viens. Nous allons jeter de l'essence là-dedans", dit notamment un des deux agresseurs en afrikaans, la langue de la minorité blanche en Afrique du Sud.

Ils ont également menacé de jeter un serpent dans le cercueil.

Les deux accusés se sont défendus lundi en affirmant avoir simplement voulu effrayer M. Mlotshwa qu'ils avaient attrapé en train de voler sur une propriété privée, rapporte le site d'information News24.

Ce dernier, présent au tribunal, assure qu'il s'était contenté de prendre un raccourci à travers champs pour rejoindre la ville voisine, lorsque les deux hommes lui sont tombés dessus, l'ont attaché avec des câbles, frappé et forcé à entrer dans le cercueil.

Lundi, des militants de plusieurs partis politiques, de la majorité comme de l'opposition se sont rassemblés devant et à l'intérieur du tribunal de la petite ville de Delmas pour l'ouverture du procès.

Mi-juillet, la libération sous caution des deux hommes avait provoqué la colère du public dans cette affaire qui ravive les souvenirs douloureux de la dictature raciste de l'apartheid.

Vingt-trois ans après la chute officielle de ce régime, les tensions raciales restent vives en Afrique du Sud, où les inégalités entre la majorité noire et la minorité blanche restent énormes.

Les cas de racisme ne sont pas rares, particulièrement dans les zones rurales du pays.

Début 2016, deux commis de ferme noirs avaient été pourchassés et battus à mort par des fermiers blancs, à Parys dans le centre du pays.

En mai, deux Blancs soupçonnés d'avoir joué un rôle dans la mort d'un adolescent noir de 16 ans, avaient été libérés sous caution, provoquant des échauffourées dans la ville de Coligny (nord-ouest).

Avec AFP

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