Le général Guéï a été tué par balles le 19 septembre 2002, le jour d'un coup d'Etat manqué à Abidjan contre Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l'ouest du pays par la rébellion. Des membres de sa famille et de sa garde rapprochée ont été tués le même jour.
Dix-neuf prévenus dont le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, et le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l'ex-Première dame Simone Gbagbo comparaissent depuis le 17 décembre pour assassinat et complicité d'assassinat.
"Ce procès a brillé par l'absence de preuves à charge. Il n'y a pas de preuves à charge contre les accusés", a estimé Me Rodrigue Dadjé, un des avocats de Dogbo Blé, plaidant pour la relaxe des prévenus.
Selon lui, "on s'est attelé à nous fabriquer des témoins... Leurs déclarations sont divergentes ou contradictoires pour les mêmes faits et les mêmes lieux et les mêmes périodes de temps".
"Qui a tué le général Guéï?", ont interrogé tour à tour les avocats de la défense, invoquant un "dossier manifestement vide".
Le "mystère demeure", a répété Me Dirabou N'Kayo, avocat de Séka Yapo.
Le procureur militaire d'Abidjan a requis mardi la prison "à perpétuité" pour Brunot Dogbo Blé et Anselme Séka Yapo.
"C'est Séka qui a tiré sur Guéï, après l'avoir tué (...) il a exécuté son épouse", a-t-il affirmé lors de son réquisitoire.
Surnommé "le père Noël en treillis", Guéï avait dirigé la junte après le coup d'État du 24 décembre 1999. Il avait été vaincu par Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2000 et chassé du pouvoir par la rue alors qu'il tentait de s'y maintenir.
Avec AFP