La première session du tribunal militaire pour l'année 2018 s'est ouverte lundi dans un camp de la gendarmerie à Niamey. Au cours de cette session trente-deux dossiers, dont celui des militaires présumés putschistes seront jugés. Ceux-ci étaient présents lors de la cérémonie d'ouverture de la session.
Le 17 décembre 2015, le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui briguait un second mandat, avait affirmé qu'une tentative de coup d'Etat avait été déjouée, justifiant l'arrestation de douze militaires, de trois douaniers et d'une dizaine de civils.
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Parmi les militaires concernés par le procès figure le général Souleymane Salou, ancien chef d'état-major, le colonel Idi Abdou Dan Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey, et le commandant Naré Maidoka, chef du 1er bataillon d'artillerie de Tillabéri, une ville située à une centaine de kilomètres à l'ouest du pays et proche de la frontière avec le Mali.
Issoufou Oumarou, le commandant d'une force spéciale de lutte antiterroriste logée à la présidence, et le capitaine Amadou Chékaraou, autre responsable d'une unité d'élite antiterroriste basée au nord de la capitale, avaient aussi été écroués.
Fin mars 2017, une dizaine de civils, dont des opposants, avaient été libérés après avoir bénéficié d'un "non-lieu partiel" du juge en charge du dossier, selon leur avocat.
Selon les autorités nigériennes, les putschistes présumés étaient "suivis depuis près d'un mois" et le coup de force a été "conjuré grâce à la loyauté" de certains militaires "qui rendaient régulièrement compte de la progression du projet".
"Nous avons suffisamment de preuves", notamment des "échanges de SMS et de correspondances entre eux", avait soutenu le ministre de l'Intérieur de l'époque Hassoumi Massoudou.
L'opposition, et notamment le candidat à la présidentielle Amadou Boubacar Cissé, avait émis "les plus grandes réserves" sur l'ensemble de l'affaire et avait réclamé "du président Issoufou des preuves" du coup d'Etat déjoué.