Le procès de Simone Gbagbo, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, s'est ouvert ce mardi à Abidjan. Mme Gbagbo, 66 ans, comparaît pour "crime contre l'humanité", "crimes contre les prisonniers de guerre" et "crimes contre les populations civiles".
Des actes commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Mais ce procès se tient en l’absence des organisations de défense des droits de l'Homme qui dénoncent leur marginalisation dans la procédure.
Pour Antonin Rabecq, le représentant en Côte d’Ivoire de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), ce fut une "décision très difficile".
La FIDH, la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits de l'Homme (MIDH), qui disent représenter "près de 250 victimes", ont annoncé leur décision de "se tenir à l'écart" du procès.
Pour cette coalition d’ONG, les conditions ne sont pas réunies pour participer à ce procès.
"Nous avons été tenus éloignées de cette procédure", déplore M. Rabecq, soulignant que "l’implication de l’ensemble des parties est essentiel" pour un tel procès.
Sur le fonds, la FIDH estime que d’autres responsables de crimes devraient comparaitre aux cotés de Mme Gbagbo.
"Nous estimons que juger Simone Gbagbo seule comme c’est le cas (…) est malheureusement une occasion manquée", dit-il.