Durant la nuit, des étudiants ont lancé des pierres sur des policiers avant d'être dispersés à coups de grenades lacrymogènes, selon plusieurs médias sud-africains.
"Ce matin, les étudiants ont essayé de construire des barricades sur la route qui mène à l'université", a indiqué vendredi à l'AFP le porte-parole de la police Khaya Tonjeni.
"Nous avons renforcé la sécurité car depuis deux jours, il y a beaucoup d'intimidation et des tentes (installées pour la cérémonie) ont été brûlées" a-t-il poursuivi alors que le président sud-africain Jacob Zuma et son homologue zimbabwéen Robert Mugabe sont présents pour la cérémonie d'anniversaire.
Ces violences à Fort Hare s'inscrivent dans un mouvement national de protestation des étudiants qui réclament depuis un an une scolarité moins chère et de meilleures conditions pour étudier.
Plusieurs universités du pays ont été fermées en février après l'incendie de bâtiments et un auditorium de l'université de Johannesburg a été également incendié cette semaine.
Fort Hare est connue pour être l'université qui a formé les élites noires sur le continent africain, à l'époque où le gouvernement raciste de l'apartheid réservait les meilleures facultés pour les Blancs.
Outre Nelson Mandela et Robert Mugabe, l'ex-président zambien Kenneth Kaunda ou encore l'ancien chef d'Etat tanzanien Julius Nyerere ont aussi été formés à Fort Hare.
Dans son autobiographie, Nelson Mandela décrit Fort Hare comme un mélange "d'Oxford, Cambridge, Harvard et Yale dans une seule université".
Avec AFP