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Présidentielle américaine : quid de l’engagement des jeunes ?


(Photo d’archives) Hector Andres, du groupe d'autonomisation des Hispaniques JOLT, aide à sensibiliser les gens sur les inscriptions aux listes électorales à Arlington, au Texas, le mercredi 22 septembre 2021. (AP/LM Otero)
(Photo d’archives) Hector Andres, du groupe d'autonomisation des Hispaniques JOLT, aide à sensibiliser les gens sur les inscriptions aux listes électorales à Arlington, au Texas, le mercredi 22 septembre 2021. (AP/LM Otero)

Le vote des jeunes enverra-t-il la démocrate Kamala Harris ou le républicain Donald Trump à la Maison Blanche ?

Les groupes chargés de la mobilisation des deux camps ont constaté une vague d'enthousiasme et de soutien de la part des électeurs, en particulier des jeunes. Mais la participation des jeunes aux élections est historiquement faible. Cette situation est-elle susceptible de changer en novembre prochain ?

Une part croissante des électeurs américains sont des jeunes qui pourraient jouer un rôle essentiel dans les élections générales de novembre prochain, à condition qu'ils se rendent aux urnes.

« La raison pour laquelle les jeunes sont un peu plus sceptiques quant à leur participation à ce cycle électoral est directement liée à leur frustration quant au fonctionnement de notre gouvernement actuel. Les jeunes éprouvent beaucoup de frustration parce qu'ils ne voient pas le changement se produire aussi rapidement qu’ils le voudraient », estime Rudy Garrett, vice-président chargé du renforcement des capacités à l’Alliance for Youth Action, un réseau national d'organisations promouvant l'engagement civique des jeunes.

Changement notable

Mais depuis que la vice-présidente Kamala Harris est devenue la candidate démocrate à l'élection présidentielle, on observe un changement notable en termes d'enthousiasme.

« Les chiffres concernant les jeunes électeurs en particulier étaient excellents, notamment en ce qui concerne l'enthousiasme. Nous avons constaté une augmentation de 5 points de pourcentage de l'intention de vote des jeunes électeurs, pratiquement du jour au lendemain », affirme Nick Ahamed, directeur exécutif adjoint de Priorities USA, un comité d'action politique du Parti démocrate.

Celeste Galvez, une jeune électrice de 19 ans, est parmi celles qui se sentent stimulées par ce changement.

« Je n'avais pas vraiment l'intention de voter au départ. Mais maintenant que le président Joe Biden s'est retiré et que Kamala se présente, je suis plus enthousiaste à l'idée d'entrer dans un nouveau monde où nous pourrons avoir une femme comme présidente. En fait, la politique m'enthousiasme maintenant », dit Celeste.

La course reste serrée

L'engouement s'est traduit par un pic de nouvelles inscriptions sur les listes électorales. Vote.org a recensé plus de 100.000 inscriptions dans les sept jours qui ont suivi l'annonce du retrait du président Biden de la course à la Maison Blanche, les électeurs âgés de 18 à 34 ans représentant près de 85 pour cent de ces nouvelles inscriptions.

Mais la course à la présidence reste serrée, et un nombre égal de jeunes électeurs, en particulier de jeunes hommes, favorisent l'ancien président Donald Trump, le candidat républicain à l’élection présidentielle du 5 novembre 2024.

« Beaucoup d'entre eux ne trouvent pas que l'économie américaine dans son ensemble fonctionne pour eux. Ainsi, lorsque les démocrates parlent de croissance record de l'emploi, du nombre considérable d'emplois créés par le président Biden, ils ne se reconnaissent pas dans ce cadre », pense Nick Ahamed.

« On ne peut pas se contenter du même discours… »

Frankie Russell, un jeune électeur de 26 ans, en fait partie.

« Le moyen d'atteindre les jeunes de mon âge est de parler à mon groupe d'âge. On ne peut pas se contenter du même discours, 'des impôts bas', 'nous venons de baisser les impôts', 'les armes et la foi'. Ce n'est pas suffisant, nous avons besoin d'autres choses. Nous avons besoin d'une politique de ‘l'Amérique d'abord’ en général, vous savez, pas de nouvelles guerres, pas d'envoi d'argent à l'étranger, mais le garder dans notre pays », témoigne Frankie.

« La frustration n'est pas synonyme d'apathie. Les jeunes comprennent réellement ce qui se passe en politique. Ils s'intéressent à ce qui se passe. C'est juste qu'ils ne voient pas le changement qu'ils voudraient voir s'opérer en s'engageant dans le processus électoral. Mais je pense que le changement qui s'est produit au cours des deux dernières semaines a définitivement créé une nouvelle trajectoire », indique Rudy Garrett.

Il reste à voir si cette trajectoire s'étendra aux urnes, mais il est clair que les jeunes électeurs ne doivent pas être négligés en novembre prochain.

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