"La période électorale est un moment délicat, propice à toute tension et rivalité entre les compatriotes. Ainsi, toutes les parties prenantes sont invitées à veiller à l'intérêt supérieur de la nation et à mettre de côté tout excès de fierté pour garantir l'ordre", ont estimé les forces de l'ordre dans un communiqué.
"Tout acte de provocation portant atteinte à l'ordre (...) est interdit et puni par la loi", ont-elles ajouté, invitant "tout le monde (...) à attendre patiemment le résultat officiel de l'élection".
Madagascar, grande île pauvre de l'océan Indien, est régulièrement déstabilisé par des crises politiques depuis son indépendance en 1960.
Selon les derniers résultats officiels partiels de l'élection publiés vendredi, l'ancien chef de l'Etat Andry Rajoelina (2009-2014) arrive en tête avec 39,38% des suffrages, devant son prédécesseur Marc Ravalomanana (2002-2009) qui décroche 34,91% des voix.
Hery Rajaonarimampianina, président de 2014 à septembre 2018, arrive en troisième position, très loin derrière, avec 8,82% des voix, selon le décompte de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui porte sur 96% des bureaux de vote.
Le pays s'achemine donc vers un second tour, prévu le 19 décembre.
Depuis la tenue du premier tour, les trois anciens présidents candidats ont émis des critiques au sujet du travail de la Céni, qui a rejeté toutes les accusations notamment de fraude et de corruption.
Jeudi soir, l’avocat d'Andry Rajoelina a déposé une requête à la Haute Cour constitutionnelle pour signaler des irrégularités concernant les résultats publiés par la commission électorale.
Avec AFP