Ils ne seraient titularisés ensemble que si leur entraîneur Unai Emery tentait un coup dans un 4-2-3-1 avec l'un des trois positionné en meneur de jeu. Improbable, puisque inédit et sans doute trop risqué face à un cador comme le Barça.
"Quand il y a de la concurrence, l'équipe va chercher des performances", a souligné le technicien basque après la démonstration à Bordeaux (3-0), et désormais confronté à un problème de riche: le traditionnel 4-3-3 parisien, encore utilisé vendredi, sacrifie forcément un de ces trois attaquants.
Revue de leurs forces et faiblesses en vue d'une titularisation, par ordre alphabétique.
. Di Maria
OUI
L'Argentin, auteur vendredi d'un but et d'une passe décisive, connaît un net regain de forme en 2017 depuis l'arrivée de Draxler, comme l'a confirmé l'arrière droit Thomas Meunier vendredi soir, parlant d'un "Angel un peu métamorphosé" et "plus investi".
Di Maria a justifié ses difficultés du deuxième semestre 2016 par la rigidité tactique de son nouvel entraîneur. "J'aime courir, aller un peu partout, un peu n'importe comment, et lui veut que chaque joueur occupe son espace et presse depuis sa position. J'ai eu un peu de mal au début, mais j'ai compris et ça me plaît", a-t-il dit dans le quotidien espagnol Marca de vendredi.
Pourtant, "el Fideo" (le spaghetti) n'a pas hésité ces dernières semaine à dézoner et, débordant d'activité, à prendre des initiatives et ainsi déséquilibrer les blocs adverses, sans oublier, nouveauté, de participer à l'effort défensif.
MAIS
Son temps de jeu élevé cette semaine (90 minutes contre Lille puis 63 à Bordeaux) ne plaide pas forcément en sa faveur, tout comme ses libertés tactiques, alors que le respect de la discipline peut s'avérer capital face au Barça.
. Draxler
OUI
Recrue phare du mercato hivernal (36 M EUR estimés hors bonus, ex-Wolfsburg), le champion du monde allemand s'est montré d'emblée décisif: en 8 matches, il a marqué quatre fois et participé à la construction de plusieurs autres buts.
Sa bonne intégration et son profil explosif sur l'aile gauche en font un candidat naturel pour venir perturber le flanc droit barcelonais peu en verve cette saison, orphelin de Dani Alves.
Et il se montre bon élève dans l'optique de la discipline tactique d'Emery en se concentrant sur son aile: "Je regarde beaucoup les joueurs qui sont à mes côtés, notamment Edinson Cavani, Blaise Matuidi, Layvin Kurzawa ou Maxwell, qui sont les plus proches de moi dans ma zone, sur le terrain", a-t-il dit vendredi sur le site du club.
Signe d'une hiérarchie, Draxler, à peine arrivé, a relégué Di Maria sur le banc, notamment dans le choc contre Monaco (1-1).
MAIS
Si l'Allemand a provoqué un penalty contre Monaco, il a été tout au long du match assez quelconque. Le jeune ailier de 23 ans, qui n'avait joué qu'un quart d'heure au Mondial-2014, a pour l'instant peu brillé au très haut niveau: dans les tours à élimination directe de C1, il n'a été décisif que face à La Gantoise.
. Lucas
OUI
Joueur le plus utilisé par Emery (35 des 37 matches disputés par le PSG cette saison), le Brésilien a déjà battu son record personnel de buts (14 toutes compétitions confondues).
Sa progression statistique s'accompagne d'un jeu moins stéréotypé qu'auparavant, d'une générosité défensive nouvelle et d'automatismes élaborés de longue date avec le leader technique, Marco Verratti. Sa rapidité peut s'avérer précieuse en contre-attaque face au Barça monopoliseur de ballon.
"Nous avons besoin d'attaquants rapides, capables de jouer sur les côtés. Il a une capacité à beaucoup centrer, à entrer dans la surface et à marquer des buts, il est très important", l'avait loué Emery jeudi.
MAIS
Sa grande expérience en C1 (36 matches) se double d'un zéro but dans les matches à élimination directe, où il lui reste un palier à franchir, à 24 ans. Il pâtit aussi encore d'une certaine inconstance et de choix pas toujours judicieux.
Avec AFP