Liverpool mardi ? "Je sais que c'est un grand match, et tout le monde se réjouit de ça, mais aujourd'hui ce n'est pas le sujet", a plaidé Thomas Tuchel jeudi. Face à Saint-Etienne, "on ne peut pas préparer tactiquement les situations qu'il y aura à Anfield, ce sont des adversaires complètement différents et j'espère que personne ne pense à mardi".
Voeu pieu ? Il a quand même pas mal été question du premier match européen du PSG de la saison, chez le finaliste de l'édition précédente, et son club a d'ailleurs présenté le même jour et en grande pompe le maillot qu'il portera lors de certains matches de la Ligue des champions.
Mais Tuchel entend sans doute appeler ses troupes à ne pas bazarder le match contre les Verts. D'ailleurs, il ne faut pas remonter très loin pour trouver trace d'un avant-Ligue des champions compliqué. La saison dernière, le PSG version Neymar et Mbappé, qui marchait jusque là sur l'eau, avait été défait chez le promu strasbourgeois (2-1) début décembre, trois jours avant d'être corrigé par un Bayern Munich revanchard (3-1).
Avant la manche aller contre l'épouvantail de son groupe européen, il avait aussi été tenu en échec à Montpellier (0-0) mais s'était toutefois imposé sereinement contre les Munichois (3-0).
Cette saison, Paris a l'avantage de disputer au Parc des Princes, où il perd très rarement, les deux matches qui précèdent les chocs face aux Reds, contre Toulouse fin novembre et donc contre Saint-Etienne vendredi (20h45).
Mais Saint-Etienne est, sur le papier au moins, un adversaire plus consistant que les deux précédentes victimes du PSG version Parc des Princes, Caen et Angers, respectivement écartées 3-0 et 3-1.
"C'est un match très difficile, parce que Saint-Etienne est une équipe avec beaucoup d'expérience, très disciplinée, et c'est difficile de se créer de grandes occasions contre eux", a exposé Thomas Tuchel. Le groupe construit par l'entraîneur Jean-Louis Gasset, ancien adjoint au PSG, compte quelques références de L1, du gardien Stéphane Ruffier au capitaine Loïc Perrin. Sans parler du solide milieu Yann M'Vila - Ole Selnaes.
C'est justement dans l'entrejeu que le PSG pose le plus question: sa "MCN", la triplette d'attaque la plus chère de l'histoire, est repartie sur les standards élevés qui ont fait sa marque de fabrique la saison dernière (en Ligue 1, 2 buts en 2 matches pour Cavani, 4 en 4 matches pour Neymar, 4 en 3 matches pour Mbappé).
Au milieu en revanche, les interrogations sont nombreuses depuis que le PSG a - comme l'été précédent - échoué à recruter un milieu défensif susceptible de faire oublier le retraité Thiago Motta. Sur RMC en début de semaine, l'entraîneur Thomas Tuchel a reconnu n'être "pas satisfait à 100%" par le mercato parisien.
"Ce n'est pas un secret qu'on cherchait un N.6, on cherchait un remplaçant à Thiago Motta. Mais pour un milieu de ce type au PSG, il faut chercher le talent et une très grosse personnalité. On n'a pas réussi malheureusement, on a manqué de temps sur la fin", a-t-il exposé.
L'entraîneur allemand a testé le défenseur central de formation Marquinhos à ce poste de milieu défensif, sans que ce soit pour le moment une réussite. L'Italien Marco Verratti a repris l'entraînement collectif, après une nouvelle alerte aux niveau des adducteurs, son point faible depuis son arrivée à Paris en 2012.
Mais s'il peut jouer contre Saint-Etienne, il n'est pas milieu défensif et... sera suspendu contre Liverpool, en raison de son exclusion la saison dernière en huitièmes de finale de la Ligue des champions contre le Real Madrid (1-3, 1-2).
La confrontation avec "Sainté" va donc, malgré tout, un peu servir de premier révélateur sur les ambitions que le PSG peut avoir mardi. Elle pourrait aussi servir de répétition générale pour le latéral gauche espagnol Juan Bernat, arrivé de dernière minute.
Censé pallier le départ de Yuri Berchiche, l'ancien joueur du Bayern Munich s'est dit "prêt à 100% à jouer" et pourrait bien débuter mardi dans l'enfer d'Anfield en raison de l'absence durable de Layvin Kurzawa, opéré mercredi au dos et indisponible pendant plusieurs semaines.
Pour lui comme pour l'ensemble du PSG, et même si ni l'adversaire ni le contexte ne seront les mêmes, se mettre en confiance contre les Verts ne sera pas de trop avant d'affronter les "Reds".
Avec AFP