Selon des diplomates, le vote sur ces nouvelles sanctions portant notamment sur le charbon, le poisson et les fruits de mer est prévu samedi à 15H00 (19H00 GMT). Et les Américains ont bon espoir de ne pas se heurter à un veto chinois ou russe.
Cette nouvelle résolution vise à pousser Pyongyang à la négociation après son premier tir d'un missile intercontinental le 4 juillet, jugé par les grandes puissances menaçant pour la sécurité mondiale. La Corée du Nord a procédé le 28 juillet au tir d'un second engin similaire.
"Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour faire pression sur ce régime, faire pression sur Kim Jong-un et ceux qui l'entourent afin qu'ils en concluent que c'est leur intérêt de dénucléariser", a martelé samedi, H.R. McMaster, le conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump sur la chaîne MSNBC.
Selon le texte du projet américain obtenu par l'AFP, les sanctions visent aussi à empêcher les exportations nord-coréennes de fer, de minerai de fer, de plomb et de minerai de plomb. En revanche, elles ne concernent pas les livraisons de produits pétroliers à la Corée du Nord, ce qui aurait porté un rude coup à son économie, a indiqué un diplomate au fait des négociations.
Le texte "impose une interdiction dans des pans entiers des exportations" nord-coréennes, a fait valoir un diplomate sous couvert d'anonymat.
Dans le projet de résolution, la Corée du Nord est accusée de se livrer à un "détournement massif de ses faibles ressources" pour continuer à développer "des armes nucléaires et plusieurs programmes coûteux de missiles balistiques".
L'ensemble des sanctions envisagées conduirait à priver la Corée du Nord "d'un milliard de dollars de recettes" venant de ses exportations, si les nouvelles mesures sont adoptées et réellement respectées par tous les membres des Nations unies, a-t-il ajouté. Selon lui, les exportations nord-coréennes rapportent au pays chaque année jusqu'à présent trois milliards de dollars.
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La résolution proposée par Washington prévoit aussi l'interdiction de toutes nouvelles sociétés communes entre des entreprises étrangères et nord-coréennes et l'arrêt de tout investissement supplémentaire dans celles qui existent déjà.
Selon une source diplomatique, la Russie pourrait toutefois vouloir amender avant un vote ces dernières dispositions pénalisantes pour sa relation commerciale avec Pyongyang.
Le texte interdit aussi à la Corée du Nord d'augmenter ses quotas de travailleurs à l'étranger, selon un diplomate spécialiste du dossier.
Les navires nord-coréens qui violeraient les résolutions de l'ONU seraient interdits d'entrée dans les ports de tous les pays, prévoit encore le texte.
Le projet propose aussi d'ajouter la Banque du Commerce extérieur de la Corée du Nord, chargée des opérations en devises étrangères, à la liste des entités dont les avoirs sont gelés.
Les Etats-Unis discutent depuis début juillet avec la Chine pour imposer de nouvelles sanctions sévères à la Corée du Nord, dont Pékin est le principal soutien.
La nouvelle ministre sud-coréenne des Affaires étrangères a par ailleurs tendu la main à Pyongyang, se déclarant samedi prête à des discussions avec son homologue nord-coréen.
"S'il y a une opportunité qui se présente, nous devrons parler", a déclaré aux journalistes Kang Kyung-Wha en marge d'un forum de l'Asean à Manille où est également attendu le chef de la diplomatie nord-coréenne, Ri Hong-Yo.
Le premier tir nord-coréen d'un missile intercontinental est intervenu le jour de la fête nationale américaine. Celui effectué fin juillet avait relancé les inquiétudes sur la capacité de Pyongyang, détenteur de la bombe nucléaire, à développer un engin capable de toucher les Etats-Unis.
Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen en 2006, l'ONU a imposé six trains de sanctions à la Corée du Nord, dont deux nettement plus sévères que les précédents l'an dernier incluant des mesures touchant à l'économie nord-coréenne.
Avec Avec AFP