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Pyongyang accuse la CIA d'un complot pour tuer Kim Jong-Un


Une combinaison des photos montre le président nord-coréen Kim Jong-Un, à gauche, à Pyongyang, le 15 avril 2017 et son homologue américain Donald Trump, à Washington, le 29 avril 2017l.
Une combinaison des photos montre le président nord-coréen Kim Jong-Un, à gauche, à Pyongyang, le 15 avril 2017 et son homologue américain Donald Trump, à Washington, le 29 avril 2017l.

Pyongyang a accusé vendredi la CIA et les services de renseignement sud-coréens d'un complot pour assassiner le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à l'aide de substances biochimiques, en pleine période de tensions sur la péninsule.

Dans un communiqué, le ministère nord-coréen de la Sécurité de l'Etat a affirmé avoir déjoué "un complot vicieux" fomenté par un groupe "terroriste hideux" pour assassiner le chef nord-coréen lors de cérémonies à Pyongyang.

Cette accusation survient au moment où Pyongyang multiplie les dénonciations à l'égard de la Corée du Sud et des Etats-Unis, en réponse à la rhétorique du président américain Donald Trump, qui se dit prêt à régler seul, et au besoin par la force, la question nord-coréenne.

Elle intervient également après l'assassinat en février en Malaisie du demi-frère en disgrâce du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Nam. Il avait été empoisonné au VX, un agent neurotoxique puissant, et la Malaisie comme la Corée du sud avaient accusé le régime de Pyongyang.

Dans son communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA, le ministère affirme que la Centrale de renseignement américaine (CIA) et les renseignements sud-coréens (IS) ont "corrompu idéologiquement et versé des pots-de-vin à un citoyen de RPDC (République populaire et démocratique de Corée) surnommé Kim" pour exécuter l'attaque.

Il évoque un "assassinat avec des substances chimiques comme une substance radioactive ou une nanosubstance empoisonnée" qui constitue "la meilleure des méthodes" parce qu'elle n'implique pas de "s'approcher de la cible" et génère "des résultats mortels en six à 12 mois".

- 'Déclaration de guerre' -

Selon le communiqué, l'attaque aurait pu se produire lors d'un défilé militaire au mausolée qui abrite à Pyongyang les dépouilles du père du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-Il, à qui il a succédé à sa mort en 2011, et de son grand-père, Kim Il-Sung, le père fondateur de la nation.

Mais une telle opération serait extrêmement difficile à préparer et exécuter, le dirigeant nord-coréen étant constamment entouré par des mesures de sécurité draconiennes.

Aucune précision n'est donnée sur la façon dont ce complot aurait été déjoué. Selon le ministère, l'homme, qui avait un complice chinois, a reçu des sommes allant jusqu'à 740.000 dollars et des équipements dont du matériel de transmission.

"Nous démasquerons et détruirons sans pitié le dernier des terroristes de la CIA et des renseignements fantoches de Corée du Sud", ajoute le communiqué, qui affirme que le complot équivaut à "une déclaration de guerre".

"Le crime haineux qui a récemment été découvert et déjoué en RPDC relève du terrorisme non seulement contre la RPDC mais aussi contre la justice et la conscience de l'humanité et un acte de mutilation contre l'avenir de l'humanité", poursuit-il.

Selon les analystes, ces accusations pourraient être une tentative préventive de dissuader Washington de mener une attaque chirurgicale contre la direction nord-coréenne.

Le communiqué est intervenu au lendemain du vote par la Chambre des représentants des Etats-Unis en faveur de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, dont les élus veulent couper les sources de financement internationales.

Les tensions sont montées ces derniers mois sur la péninsule à mesure que la Corée du Nord a poursuivi le développement de ses programmes nucléaire et balistique interdits, multipliant notamment les essais de missiles.

Certains experts considèrent que la Corée du Nord est sur le point de réaliser un sixième essai nucléaire.

Avec AFP

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