Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Anniversaire du début de la guerre de Corée sans diatribe anti-américaine


Kim Jong Un, au milieu, avec Ri Pyong Chol, un des experts en balistique nord-coréens, à gauche. Photo non datée publiée par l'Agence KCNA le 15 mai 2017.
Kim Jong Un, au milieu, avec Ri Pyong Chol, un des experts en balistique nord-coréens, à gauche. Photo non datée publiée par l'Agence KCNA le 15 mai 2017.

Pyongyang a marqué lundi l'anniversaire du début de la guerre de Corée mais les traditionnelles diatribes anti-américaines étaient absentes de la presse officielle quelques jours après le sommet historique entre Kim Jong Un et Donald Trump.

Le conflit avait débuté le 25 juin 1950 lorsque le Nord avait lancé une invasion massive contre le Sud, s'emparant de Séoul trois jours plus tard.

Pyongyang accuse depuis longtemps les Etats-Unis d'avoir provoqué la guerre dans le cadre d'un projet de domination mondiale et les rend responsables de la division de la péninsule, décidée par Moscou et Washington dans les derniers jours de la Seconde guerre mondiale.

D'ordinaire, le 25 juin, les médias officiels nord-coréens n'ont pas de mots assez durs pour dénoncer les Etats-Unis. Pas cette année.

"Le 25 juin de chaque année, notre armée et notre peuple naviguent sur le bateau de la mémoire, remplis de foi et de détermination à défendre la nation", dit le journal Rodong Sinmun.

"Ce qui avait surpris le monde encore davantage c'est (...) la solidarité de notre peuple pour anéantir l'ennemi", ajoute le journal, sans préciser une seule fois qui était l'ennemi en question.

Cette couverture tranche avec celle de l'année dernière par exemple, quand le journal évoquait sur ses six pages "les impérialistes américains", accusant les Etats-Unis d'avoir commis "un holocauste durant lequel ils ont massacré un nombre incalculable de Coréens de la manière la plus brutale et la plus barbare".

Les analystes expliquent cette retenue par le souhait vraisemblable de Pyongyang de maintenir l'élan du sommet de Singapour qui a vu le dirigeant nord-coréen et le président américain échanger une poignée de main.

La propagande anti-américaine la plus virulente disparaît des rues de Pyongyang. Les images de tirs de missiles et de militaires figurant sur un site proche de la gare ont été remplacées par des visuels en rapport avec l'industrie et l'agriculture.

L'absence de référence aux Etats-Unis "est remarquable en ce grand jour", a commenté Peter Ward, spécialiste de la Corée du Nord à l'Université nationale de Séoul. "L'anti-américanisme nord-coréen a peut-être des racines populaires (alimentées par des décennies d'agitprop) mais nous voyons ce que l'Etat veut que l'on voie".

Avec AFP

XS
SM
MD
LG