Le petit émirat du Golfe s'attend à des revenus de 170,1 milliards de riyals (44,77 milliards d'euros), en hausse de 9% par rapport aux prévisions de 2016, grâce à une augmentation des recettes non-pétrolières, a indiqué le ministre des Finances Ali Chérif al-Imadi.
Le budget a été calculé sur la base d'un prix du pétrole à 45 dollars le baril, légèrement en dessous du cours moyen actuel qui évolue ces dernières semaines autour de 50 dollars.
Les dépenses du Qatar devraient s'élever l'an prochain à 198,4 milliards de riyals (52,23 milliards d'euros), en baisse de 2% par rapport aux 202,5 milliards de riyals prévus en 2016.
Le ministre a expliqué la baisse des dépenses publiques par une rationalisation des coûts, en dépit des grands projets d'infrastructure engagés en vue de la Coupe du Monde de football en 2022.
La fusion de certains ministères va permettre de réduire la masse salariale dans la fonction publique à 48 milliards de riyals en 2017 contre 49,5 milliards de riyals cette année, alors que les dépenses courantes devraient baisser de 9,6% l'an prochain, a indiqué M. Imadi, cité par l'agence officielle QNA.
Selon lui, l'Etat va conclure l'an prochain des contrats pour de nouveaux projets d'un coût total de 46,1 milliards de riyals, dont 25 milliards pour des projets d'infrastructure et de télécommunications et 8,5 milliards de riyals pour de nouveaux projets liés au Mondial-2022.
Pour financer son deuxième déficit budgétaire consécutif après 15 ans d'excédents, le Qatar va continuer à s'endetter sur les marchés local et international "sans pour autant recourir à ses réserves en devises ou ses investissements", a conclu le ministre des Finances.
Le Qatar --qui détient les troisièmes réserves mondiales de gaz naturel et qui est membre de l'Opep avec une production de quelque 700.000 à 800.000 barils de pétrole par jour-- a dû, comme les autres monarchies du Golfe, se serrer la ceinture après la chute des recettes pétrolières, consécutive à l'effondrement des cours du brut.
Avec AFP