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Le Qatar retarde l'élection du candidat égyptien à la tête de la Ligue arabe


L'Egyptien Ahmed Aboul Gheit est le seul candidat au poste de secrétaire général de la Ligue arabe. (Photo d'archives, 15 décembre 2010)
L'Egyptien Ahmed Aboul Gheit est le seul candidat au poste de secrétaire général de la Ligue arabe. (Photo d'archives, 15 décembre 2010)

Le Qatar a retardé jeudi l'élection quasi-annoncée du seul candidat au poste de secrétaire général de la Ligue arabe, l'Egyptien Ahmed Aboul Gheit.

C'est ce qu'ont affirmé des diplomates. Il s'agit d'un contretemps surprise qui illustre les divisions entre les Etats membres de l'organisation panarabe.

Doha a émis des réserves sur le candidat présenté par l'Egypte, pays qui abrite le siège de l'organisation et obtient d'ordinaire à l'unanimité le poste de secrétaire général.

Doha reproche à M. Aboul Gheit, dernier ministre des Affaires étrangères de l'ex-président Hosni Moubarak, d'avoir poussé son pays à bouder en 2009 un sommet arabe sur le conflit israélo-palestinien organisé par le petit émirat du Golfe, ont précisé à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, plusieurs diplomates participant aux négociations.

En cas d'absence de consensus, l'Egypte reste déterminée à obtenir l'élection de son candidat, et provoquerait donc un vote inhabituel pour obtenir jeudi soir la majorité des deux-tiers des 21 membres requise pour sa nomination, ont précisé certaines de ces sources lors de la réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères.

La nomination de M. Aboul Gheit, seul candidat, était présentée comme acquise depuis plusieurs jours.

"Les consultations entre les ministres vont se poursuivre", a indiqué à la tribune sans plus de précisions le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, Anouar Mohammad Garguèche.

M. Aboul Gheit doit succéder à son compatriote Nabil al-Arabi qui a annoncé en février qu'il ne briguerait pas de second mandat.

Les relations entre l'Egypte et le Qatar se sont considérablement dégradées depuis la destitution par l'armée du président islamiste élu Mohamed Morsi, en juillet 2013.

Le Caire reproche à Doha son soutien à l'organisation de M. Morsi, les Frères musulmans, qui sont la cible en Egypte d'une répression sanglante régulièrement dénoncée par le Qatar.

Avec AFP

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