Les quatre activistes condamnés et un autre acquitté avaient été arrêtés fin décembre alors qu'ils mobilisaient pour une marche à l'appel d'un collectif catholique le 31 décembre demandant au président Kabila de quitter le pouvoir.
"Le tribunal de paix a condamné quatre activistes du mouvement Filimbi - Carbone Beni, Mino Bopomi, Grâce Thiunza et Cédric Kalonji - à douze mois de prison ferme pour offense au chef de l’État", a déclaré à l'AFP Me Jacquemain Shabani, leur avocat.
"Palmer Kabeya a, quant à lui, été acquitté faute de preuves", a ajouté l'avocat.
Au même moment, "sept activistes du mouvement 'Les Congolais debout' sont toujours détenus au secret. Ils totalisent deux semaines de détention à l'Agence nationale des renseignements (ANR)", a déclaré dans une conférence de presse mercredi, Me Hervé Diakese un de leurs avocats et porte-parole de leur organisation.
"Ces sept militants pro-démocratie ont été arrêtés le 12 septembre alors qu'ils sensibilisaient la population contre la machine à voter", un écran tactile que la commission électorale compte utiliser lors des élections du 23 décembre, a ajouté Me Diakese.
Les cinq activistes de Filimbi étaient jugés pour offense au chef de l'État, publication d'écrits subversifs et incitation à la désobéissance civile. Le parquet avait requis trois ans de prison ferme.
Arrêtés fin décembre, les cinq militants n'ont été présentés au parquet que début juin après plus de cinq mois de détention, sans charge, ni assistance judiciaire ou droit de visite dans les locaux de l'ANR.
Le président Joseph Kabila, qui ne pouvait pas se représenter à la présidentielle de décembre, a désigné en août l'ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de la coalition au pouvoir Front commun du Congo (FCC).
Avec AFP