"Quatre Français et un Burundais arrêtés hier en mairie de Bujumbura. Accusés des crimes économiques (escroquerie, sociétés fictives) en matière de télécommunications, ils sont gardés à vue pour enquête", indique ce message.
"Deux (des quatre Français) ont été arrêtés à l'aéroport de Bujumbura (alors qu'ils étaient) sur le point de s'échapper", a précisé samedi Ikiriho, un site d'information proche du pouvoir et généralement très bien informé.
Des sources administrative et policière ont assuré à l'AFP samedi que "les cinq suspects sont accusés de faux et usage de faux et d'escroquerie dans le secteur des télécommunications (...) Ils ont été entendus par le Service national de renseignement (SNR, qui dépend du président Pierre Nkurunziza), avant d'être écroués dans différentes prisons du Burundi".
Le haut cadre burundais arrêté, Donatien Ndayishimiye, était considéré comme influent jusqu'ici. Ancien conseiller du président burundais, directeur de plusieurs sociétés publiques de télécommunication et directeur de service au SNR, il est également à la tête du site Ikiriho, selon des sources administratives.
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"Cette affaire est liée à une escroquerie et à des détournements de grosses sommes d'argent en lien avec de hautes personnalités politiques qui estiment avoir été escroquées par ces quatre Français et Ndayishimiye", a expliqué à l'AFP un haut responsable burundais, sous couvert d'anonymat.
Contactée par l'AFP, l'ambassade de France au Burundi n'a pas voulu faire de commentaire, se disant "au travail" et ajoutant: "La discrétion est de mise".