Des témoins expliquent que des hommes armés ont ouvert le feu dimanche matin sur un bus et une voiture près du village de Nwajurko, dans l'Etat de Borno (nord-est). Quatre passagers ont été tués et des survivants qui tentaient de s'enfuir, capturés.
"Les assaillants, qui s'étaient cachés dans des maisons le long de la route, sont sortis et ont ouvert le feu sur une voiture qui s'approchait, tuant une personne, pendant que le reste des passagers s'enfuyaient dans la nature", a indiqué Yuram Bura, membre d'un groupe d'autodéfense combattant Boko Haram au côté de l'armée que cite l’AFP.
"Les attaquants ont également tiré sur un bus quelques instants plus tard, tuant trois personnes et en capturant cinq. Trois passagers ont été blessés", a-t-il poursuivi.
Abbagana Saleh, lui aussi membre d'un groupe local d'autodéfense, a précisé que les morts et les blessés avaient été transportés à l'hôpital de Biu, à 60 km du lieu de l'attaque.
"Quand nous avons eu vent de l'attaque, nous nous sommes rendus sur place et nous avons récupéré quatre cadavres et trois personnes blessées par balle", a détaillé M. Saleh. "Nous avons découvert les morts près des véhicules abandonnés, tandis que les blessés se trouvaient dans les buissons à proximité."
Les victimes, qui se rendaient à Biu, étaient parties de la localité de Damboa, que l'armée a libérée en avril après neuf mois d'occupation par Boko Haram, ont déclaré les membres du groupe d'autodéfense.
Les villageois vivant le long de la route de 100 kilomètres qui relie Biu à Damboa ont fui à cause de Boko Haram, et le groupe islamiste, qui a fait allégeance à l'organisation État islamique, tend régulièrement des embuscades depuis ces villages abandonnés, expliquent les habitants de la zone.
L'insurrection du groupe islamiste Boko Haram et sa répression par les forces de l'ordre nigérianes ont fait plus de 15.000 morts depuis 2009, essentiellement dans le Nord majoritairement musulman.
Les insurgés islamistes ont multiplié leurs attaques dans le nord-est du Nigeria depuis l'investiture le 29 mai du président Muhammadu Buhari, qui a fait de la lutte contre Boko Haram une priorité de son mandat. Ils ont également perpétré des attentats-suicides meurtriers au Cameroun et au Tchad voisins.
Avec AFP