Contrairement aux médecins qui ont mis fin a leur mouvement de grève après un accord avec l’État, les professeurs d’université, eux, sont toujours à l’écoute du gouvernement. Ils demandent l'application des accords signés en 2010.
Professeur Mathieu Bokolo, vice-président du syndicat des professeurs de l'université de Kinshasa, explique qu'"il fallait ramener les salaires à 2000 dollars et les améliorer progressivement" car depuis 2010, "l’amélioration n'a pas eu lieu et les 2000 dollars s'effritent".
Il souligne qu'"avec la dépréciation de la monnaie, nous ne sommes plus qu'à 1100 ou 1200 dollars, faisant baisser le pouvoir d'achat de 40%".
Les enseignants dénoncent aussi le manque d'investissement dans l'enseignement, ce qui impact négatif sur la qualité de l'enseignement.
"Nous continuons à travailler mais nous ne savons pas si ça va aller jusqu'au bout. Ça nous affecte nous affecte parce que qu'avec le temps de préparation...Ici, nous démarrons notre année au mois d'octobre. Nous sommes en septembre, donc ça va pénaliser le calendrier académique", explique un étudiant, qui essaient d'étudier avec cette incertitude.
Son camarade, kadima, est plutôt optimiste: "à mon avis, cette grève des enseignants n'a rien perturbé. Nous avions fini la première session et la deuxième commence aujourd'hui (jeudi)".
Abdourahmane Dia, envoyé spécial à Kinshasa