La tête du colonialiste du XIXe siècle Cecil Rhodes a été arrachée d'un d’un monument situé sur les pentes de la Montagne de la Table au Cap, ont déclaré mardi les gardes du parc.
Le buste, qui se trouve en haut d'une volée de marches du Rhodes Memorial, montre Rhodes les bras croisés. Il lui manque désormais la quasi-totalité de son visage et de sa tête.
Lauren Clayton, porte-parole des parcs nationaux d'Afrique du Sud dans la province du Cap-Occidental, a déclaré que les rangers qui patrouillaient la Montagne de la Table sont tombés sur le buste défiguré au cours de patrouilles régulières lundi.
L'incident s'est probablement produit dimanche soir ou lundi matin, a-t-elle ajouté. Elle a déclaré que personne n'avait revendiqué le forfait.
Cecil Rhodes a vécu de 1853 à 1902, il était un homme d'affaires et un politicien en Afrique australe et croyait fermement à la domination coloniale britannique.
Le nom "Rhodésie", qui a été utilisé à l'époque coloniale pour désigner ce qui est aujourd'hui le Zimbabwe, devait rendre hommage à Cecil Rhodes.
Suite à la mort de l’Américain George Floyd à Minneapolis, des milliers de manifestants ont défilé à travers les États-Unis et l'Europe pour réclamer le retrait des monuments considérés comme glorifiant l’impérialisme.
Cecil Rhodes, qui s’était enrichi dans l'extraction de diamants en Afrique du Sud, attire la foudre depuis des années. En 2015 des étudiants ont forcé l'Université du Cap en 2015 à retirer sa statue de son campus.
"Le monument a été vandalisé auparavant, à plusieurs reprises", a avoué Mme Clayton.
Le mois dernier, des étudiants de l'université britannique d'Oxford ont demandé qu'une statue de Rhodes soit enlevée.
Avant eux, des manifestants dans la ville portuaire de Bristol avaient déjà démoli une statue d’un marchand d'esclaves du 17ème siècle, Edward Colston, avant de la jeter dans la mer.