"Ce matin, 169 membres d'un contingent éthiopien devaient quitter Juba pour être remplacés par de nouvelles troupes dans le cadre d'une rotation classique", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien.
"Nous sommes en train de vérifier les détails mais je comprends que 15 d'entre eux ont choisi de ne pas embarquer à bord du vol à l'aéroport de Juba. Ils ont demandé à rester", a-t-il ajouté, en soulignant "que toute personne ayant besoin d'une protection internationale avait le droit de demander l'asile".
"Ils reçoivent un soutien du ministère sud-soudanais aux Affaires relatives aux réfugiés" et le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR), "au courant" de ce dossier, "est en contact avec les autorités sud-soudanaises", a précisé le porte-parole.
Le HCR défend le principe de "non-refoulement", à savoir permettre à des réfugiés ou des personnes cherchant l'asile "de ne pas retourner dans leur pays d'origine s'ils sentent que leur vie ou leur liberté pourrait être menacée", a rappelé Stéphane Dujarric.
Le 4 novembre, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale contre les forces du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti qui gouvernait alors cette région du Nord et contestait l'autorité fédérale depuis plusieurs mois. Des représailles à l'égard de Casques bleus éthiopiens originaires du Tigré avaient été évoquées fin 2020.