Avec le retrait de la coupe d’Afrique des nations de football 2019 au Cameroun, de nombreux Camerounais avaient demandé des sanctions contre les responsables de cet échec.
Mais le président Paul Biya n’a pris aucune sanction contre les présumés responsables en formant le gouvernement le 4 janvier dernier.
"Les responsabilités n’ont pas encore été indiquées, nous pensons que si commission d’enquête il y’aura on attendra les résultats et après les coupables paieront. Au RDPC, nous avons parlé de glissement de la CAN et non de perte de la CAN", explique Alvine Henry Assembé Ndi, membre de la sous-commission communication du comité central du RDPC.
Un point de vue que de nombreux Camerounais ne partagent pas. Pour Salomon par exemple, employé du secteur privé à Yaoundé, ce premier gouvernement d’après élection présidentielle du 7 octobre dernier ne répond pas aux attentes du peuple.
"L’option du réaménagement du gouvernement est frustrant. Certaines personnes -dont le peuple 'voulaient la tête'- sont restés au gouvernement, ce qui donne l’impression aux Camerounais que finalement il n’y a rien à attendre de cette nouvelle équipe", estime-t-il.
Aucun membre de l’opposition n’a fait son entrée dans le nouveau gouvernement, pas même le candidat du parti Univers, lors du scrutin présidentiel d’octobre dernier.
Cabral Libii, a tout simplement décliné l’offre, selon son directeur de campagne, Armand Okol.
"Je vous confirme qu’il a été consulté à plusieurs reprises. Il a tout simplement rejeté pour deux raisons. Quand on voit comment le gouvernement fonctionne, on n’a pas le sentiment qu’on peut avoir les mains libres à implémenter sa vision à soi. La deuxième des choses, c’est qu’il est porteur d’un projet de société qui ne cadre pas avec la manière dont les choses sont faites".
Le nouveau gouvernement du Cameroun compte plus de 60 membres, qui entre en fonction dès ce lundi, soit plus de deux mois après la prestation de serment du président Paul Biya.
Joseph Dion Ngute, Premier ministre, est un homme heureux. Quelques minutes après sa désignation, il a fait cette brève déclaration à la presse.
"Ce matin, quand le chef de l’Etat m’a convoqué, il m’a dit qu’il m’a choisi comme son prochain Premier ministre. J’étais très ému. Je vais continuer de donner le meilleur de moi-même pour que le chef de l’état soit satisfait de ma prestation".