"La présidence de la République, en tant que première institution du pays, se doit de faire preuve d'exemplarité et indiquer le chemin à suivre par le reste de l'administration", indique un communiqué du gouvernement.
Ce texte, publié à l'issue du dernier conseil des ministres vendredi, affirme qu'un effort "sans précédent et particulièrement courageux en terme de réduction de la masse salariale et donc des effectifs, doit être engagé et cela sans délai".
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A cette fin, le président Ali Bongo Ondimba a décidé "la remise à disposition" de leur administration d'origine "de 40 % des personnels nommés à la présidence de la République".
Les mesures prévoient également une diminution des membres des cabinets ministériels, "l'interdiction de voyager en classe affaires" pour les hauts fonctionnaires "en dehors des membres du gouvernement et assimilés" et "l'interdiction d'acquérir des véhicules de plus de 30 millions de francs CFA (45.000 euros) dans toute l'administration et autres services publics".
Ces mesures symboliques s'ajoutent à des décisions qui, à partir de fin juillet, toucheront les fonctionnaires les mieux payés, passant par une importante réduction des salaires, proportionnelle au montant touché: moins 5% pour ceux compris entre 650.000 et 1.500.000 francs CFA (989 et 2.283 euros), mois 15% pour ceux dépassant deux millions (3.000 euros).
L'organisation Dynamique unitaire, qui regroupe plusieurs syndicats, a dénoncé ces annonces, affirmant que les fonctionnaires ne sont pas responsables de "la gabegie ayant conduit le Gabon dans une impasse financière insurmontable".
Les syndicats, qui estiment ne pas avoir "à subir les mesures d'austérité exigées par le Fonds monétaire international (FMI) qui impose la diminution du train de vie de l'Etat", ont prévu de se réunir le 11 juillet en assemblée générale pour décider des suites à donner à ces mesures d'austérité.
Avec l'appui du FMI, le gouvernement gabonais vise à faire passer la masse salariale du public en dessous de 500 milliards de FCFA (762 millions d'euros) par an contre 720 milliards de FCFA (1,1 milliard d'euros) par an en 2017.
Riche principalement de son pétrole, de ses ressources minières et de sa forêt, le Gabon traverse depuis 2015 une passe économique difficile - aggravée par la baisse des prix du brut -, se traduisant par du chômage, des grèves, des entreprises qui tournent au ralenti ou mettent la clé sous la porte.
Avec AFP