Cette réunion a été demandée par les Etats-Unis, l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France, la Belgique, l'Estonie et la République dominicaine, a précisé à quelques journalistes le président en exercice du Conseil de sécurité, l'ambassadeur belge Marc Pecsteen de Buytswerve.
Nombre de ces pays ont apporté publiquement leur soutien à la Turquie. Selon une ONG, des bombardements de représailles menés par l'armée turque ont tué vingt combattants du régime syrien dans le nord-ouest de la Syrie, après la mort de 33 soldats turcs dans des raids attribués par Ankara au pouvoir de Damas.
Mercredi, neuf pays membres du Conseil de sécurité avaient effectué une démarche auprès du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour lui demander d'en faire davantage pour obtenir un cessez-le-feu dans la région d'Idleb (nord-ouest).
Lors de cette réunion, ont indiqué des diplomates à l'AFP, l'Allemagne, soutenue par plusieurs pays, a demandé à Antonio Guterres de se rendre à Idleb afin d'appuyer un arrêt des hostilités et de faciliter les accès humanitaires internationaux.
Le secrétaire général a cependant décliné, ont ajouté ces mêmes sources, en estimant qu'une telle visite pourrait être "contre-productive" et lui aliéner ses relations avec la Russie, pays clé dans le conflit.
Moscou soutient depuis fin 2019 l'offensive de Damas pour reprendre le contrôle d'Idleb, dernier fief de jihadistes et d'opposants au régime syrien.
Adepte de la diplomatie discrète, Antonio Guterres est contre la "politique spectacle", ont indiqué les mêmes sources pour expliquer son refus d'un voyage en Syrie.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, le Conseil de sécurité a souvent montré sa paralysie dans ce dossier. La Russie a eu recours à 14 veto pour s'opposer à l'adoption de textes visant à faire arrêter des offensives militaires ou à limiter les interventions humanitaires sans l'aval de Damas.