Saïd Chaou fait l'objet de deux mandats d'arrêt internationaux émis par la justice marocaine pour "association de malfaiteurs", depuis 2010, et "trafic international de stupéfiants", depuis 2015.
Le ministère néerlandais de la Justice avait annoncé son arrestation le 29 juin. Le tribunal de Breda (sud des Pays-Bas) a estimé jeudi qu'il "existe un réel danger que l'intéressé reçoive un procès si inéquitable que l'extradition doit être refusée".
La justice marocaine veut "le juger pour les actes criminels graves dont il est poursuivi", a toutefois déclaré vendredi le ministre Mohamed Aujjar, cité par l'agence officielle MAP.
Selon le mandat d'arrêt de 2015, dont l'AFP a obtenu une copie, Saïd Chaouest soupçonné d'avoir convoyé plusieurs tonnes de cannabis par canot pneumatique entre le nord du Maroc et le sud de l'Espagne entre 2007 et 2010 et d'avoir versé des pots-de-vin à un membre des services de sécurité marocains pour qu'il ferme les yeux sur ce trafic.
La presse marocaine soulignait, de son côté, que cet ancien parlementaire était favorable à l'indépendance du Rif, une région du nord du Maroc agitée l'an dernier par un mouvement de contestation populaire.
"Alors qu'il n'est qu'un +trafiquant+, il se présente désormais comme un leader politique et un soi disant défenseur des droits de l'Homme, tout cela pour régler ses comptes avec le Maroc", a assuré à l'AFP un haut responsable gouvernemental marocain.
Avec AFP.