Le milieu du PSG "a pris une mauvaise décision", "se pénalise et se sanctionne tout seul", a renchéri Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF) dans un communiqué.
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"Je peux comprendre l'immense déception, de là à prendre une telle position...", a regretté Deschamps. "Il s'auto-exclut de lui-même, a insisté le sélectionneur. J'ose espérer qu'à travers certaines décisons comme celle-là, ça lui permettra de mûrir".
"Je suis convaincu qu'il a fait une énorme erreur", a martelé Deschamps. "Dans le très haut niveau, il n'y a pas de place pour les états d'âme, on se doit d'être professionnel en toutes circonstances".
A la question +reviendra-t-il un jour chez les Bleus?+, Deschamps a répondu: "Je ne prends jamais de position radicale. Il se met à la faute, point barre".
De son côté, Le Graët, tout en soulignant que Rabiot "est un joueur de grande qualité et un garçon attachant, qui s'est toujours bien comporté dans les sélections nationales", se montre ferme lui aussi: "Sa déception ne l'autorise pas à abandonner et à ne pas se mettre au service de l'équipe de France".
"Faire partie du collectif de l'équipe de France, être parmi les trente (les 11 suppléants et les 23 Bleus) meilleurs joueurs français, c'est une chance et un privilège dans la carrière d'un joueur", conclut M. Le Graët.
Le joueur du Paris SG a rédigé un email pour Deschamps dans lequel il prend d'abord acte de son statut de suppléant, puis indique: "Dans ces conditions, je ne pourrai pas suivre le programme" d'entretien physique envoyé en début de semaine aux onze suppléants, a confié à l'AFP une source proche du dossier, confirmant des informations de L'Equipe et du Parisien.
Les suppléants sont censés se maintenir en forme chez eux en cas de blessure d'un des 23 Bleus avant le Mondial, qui débute le 14 juin en Russie (le 16 précisément pour la France).
L'entraînement de l'équipe de France a démarré aujourd'hui à Clairefontaine.
L'affaire fait grand bruit. Cette attitude a même fait réagir le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux : "Quand on a l'honneur d'être appelé à porter le maillot tricolore et à défendre les couleurs de son pays, on répond présent, quelque soit le poste proposé"
Avec AFP