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Rachat de l'AC Milan : de nouvelles accusations de falsification visent le consortium chinois


L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, propriétaire de l'AC Milan, 2 octobre 2013.
L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, propriétaire de l'AC Milan, 2 octobre 2013.

Le groupe d'investisseurs chinois qui finalise l'achat du club italien de l'AC Milan a été accusé vendredi par un influent média chinois d'avoir fourni un document bancaire falsifié lors des négociations, autre que celui déjà épinglé par Bloomberg.

L'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, propriétaire du club depuis 30 ans, avait donné son accord début août pour une vente de 99% des parts -- pour 740 millions d'euros, reprise de la dette comprise -- à un consortium d'investisseurs chinois désormais désigné comme SinoEurope Sports.

Or, les investisseurs chinois ont délibérément "falsifié un document bancaire" pour prouver leur solidité financière, selon une enquête de Caixin, un magazine financier réputé.

Une déclaration fournie par le consortium émanait supposément de la Bank of Dongguan, un établissement financier régional basé dans la province du Guangdong (sud). La banque y assurait qu'elle apporterait son soutien pour financier l'acquisition du club italien.

Problème: la Bank of Dongguan réfute farouchement avoir jamais émis un tel document, assure Caixin.

Il y a deux jours, l'agence financière Bloomberg avait déjà fait état d'un "faux document bancaire" fourni par le consortium lors des négociations initiales.

Il s'agissait de "documents à l'en-tête de la Bank of Jiangsu Co. censés présenter les mouvements enregistrés sur le compte de la société de l'un des membres du consortium", selon Bloomberg, qui citait des "sources proches du dossier".

Contactée par Bloomberg, la Bank of Jiangsu avait confirmé par e-mail qu'elle n'avait jamais édité de document de ce type.

Interrogée par l'AFP, la holding Fininvest, propriété de Silvio Berlusconi, a cependant répondu mercredi, comme à Bloomberg, qu'elle ne "confirmait pas avoir reçu le document en question" et ne souhaitait pas commenter cette affaire.

Une source proche de Fininvest avait néanmoins expliqué à l'AFP que "la solidité financière des acquéreurs" avait été "vérifiée par les conseillers de Fininvest via des opérateurs financiers sur les marchés chinois, des banques, des institutions."

"La confirmation de cette solidité est venue du paiement, intervenu plus tôt que prévu, d'un acompte de 100 millions d'euros", ajoutait cette source, précisant que les deux parties continuaient à travailler "en vue de la signature définitive de l'accord (...) d'ici à la fin de l'année".

Avec AFP

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