Cette école militaire est située à al-Hadba al-Khadra, un quartier résidentiel dans le sud de Tripoli, sous contrôle du GNA.
La banlieue sud de la capitale est le théâtre de violents combats depuis le 4 avril, début de l'offensive du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen qui veut s'emparer avec ses forces de la capitale libyenne, siège du GNA reconnu par l'ONU.
"Le raid aérien contre l'école militaire de Tripoli a tué 30 cadets et blessé 33 autres", a déclaré Amin al-Hachemi, qui avait fait état d'un bilan de 28 morts dans la nuit.
Une vidéo de caméra surveillance, diffusée sur les réseaux sociaux, montre les cadets rassemblés dans la cour de l'école lorsqu'ils sont frappés de plein fouet.
Les forces du GNA ont accusé samedi soir sur leur page Facebook l'armée nationale libyenne (ANL) autoproclamé du maréchal Haftar d'avoir mené cette frappe, publiant des photos des victimes.
De son côté, le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad al-Mismari, a nié "catégoriquement" que l'une des unités d'artillerie ou aériennes de l'ANL aient visé ce site.
Dans une conférence de presse dimanche, M. Mismari a accusé les jihadistes d'Al-Qaïda, du groupe Etat islamique et les Frères musulmans d'être responsables de cet "acte terroriste".
Il s'en est pris par ailleurs au GNA qui tente selon lui de retourner l'opinion publique à Tripoli contre les forces de l'ANL.
La mission de l'ONU en Libye (Manul) a dénoncé "dans les termes les plus forts" la frappe contre l'école militaire, notant que "l'escalade croissante des opérations militaires (...) mine les chances d'un retour au processus politique", selon un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche.
"Tôt ou tard", les responsables rendront compte de leurs actes, a indiqué la Manul.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par des conflits fratricides.
Avec AFP