L'armée de l'air égyptienne a bombardé douze véhicules transportant des armes et qui s'apprêtaient à traverser illégalement la frontière en provenance de Libye, a indiqué mardi un porte-parole militaire.
"Des informations faisaient état de la présence d'éléments criminels qui s'apprêtaient à infiltrer la frontière ouest de l'Egypte à bord de véhicules 4X4", selon un communiqué publié sur la page Facebook du porte-parole militaire, le colonel Tamer Al-Refai.
Un responsable militaire a précisé à l'AFP que les véhicules venaient de Libye.
"Des unités des forces aériennes ont décollé pour ratisser la zone frontalière (...) l'opération a permis de cibler et détruire 12 véhicules 4X4 chargés d'armes, de munitions et d'explosifs", selon le communiqué de l'armée, qui ne fait pas état de pertes humaines.
Pays voisin de l'Egypte, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute en 2011 du dictateur Mouammar Kadhafi. Des milices rivales se disputent le pouvoir et soutiennent deux autorités rivales, l'une basée à Tripoli et l'autre dans l'est du pays.
Les autorités égyptiennes mettent régulièrement en garde contre la possibilité de voir l'instabilité en Libye gagner l'Egypte, où des jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) mènent régulièrement des attentats contre la police et l'armée.
Les pays voisins de la Libye sont préoccupés par l'insécurité à leurs frontières avec ce pays devenu un territoire de transit à la fois pour des groupes jihadistes, pour des trafiquants d'armes et d'êtres humains.
Le Caire fait face à une vague d'attentats depuis la destitution par l'armée en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi. A plusieurs reprises les autorités ont affirmé que les jihadistes actifs sur le territoire égyptien avaient été entraînés en Libye.
L'armée égyptienne avait mené fin mai des raids contre des camps jihadistes en Libye, quelques heures après une nouvelle attaque revendiquée par l'EI qui avait visé des coptes (chrétiens égyptiens) dans le centre de l'Egypte.
Avec AFP