"Ce à quoi nous avons assisté hier est une parodie et un mépris évident de la Constitution", a affirmé M. Odinga, vétéran de la politique kényane soutenu par le pouvoir sortant, qui a perdu face à M. Ruto d'environ 230.000 voix.
Le vice-président sortant William Ruto a été déclaré vainqueur avec 50,49% des voix contre 48,85% pour Raila Odinga.
Raila Odinga, 77 ans, se présentait cette année pour la cinquième fois. En 2013 et 2017, il avait contesté les résultats devant la Cour Suprême, qui avait cette dernière année invalidé le scrutin.
"Nous poursuivrons toutes les options légales et constitutionnelles à notre disposition. Nous le ferons au regard des nombreuses failles dans les élections", a-t-il déclaré lors de sa première allocution depuis l'annonce de sa défaite.
"Hier, notre démocratie naissante a essuyé un revers majeur" et "le Kenya fait face à une crise politique et légale profonde", a-t-il poursuivi, dénonçant le rôle joué selon lui par la Commission électorale indépendante (IEBC), marquée par des divisions internes.
"Nous sommes conscients des préjugés politiques passés de l'IEBC qui ont plongé ce pays dans son chapitre le plus sombre", a-t-il ajouté, évoquant les "souvenirs horribles des conséquences des élections de 2007 encore fraîches dans les mémoires".
Cette année-là, Raila Odinga avait contesté les résultats. La crise post-électorale qui avait suivi avait provoqué des affrontements interethniques et la mort de plus de 1.100 personnes, soit les pires violences depuis l'indépendance du pays en 1963.