Le 10 août,M. Ramaphosa avait effectué une "visite de travail" à Kinshasa où il avait rencontré son homologue Joseph Kabila mais également son ex-ministre de l'Intérieur et dauphin, Emmanuel Ramazani Shadary.
"Nous tenons à vous exprimer notre inquiétude à la suite de l'audience par vous accordée à M. Emmanuel Ramazani Shadary, un des candidats à l'élection présidentielle du 23 décembre 2018, lors de votre visite officielle dans notre pays, sans pour autant vous intéresser aux autres challengers", écrit l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
"Cet acte singulier" donne lieu à l'interprétation selon laquelle "le président sud-africain a choisi son camp et qu'il a, par la même occasion, présenté, au peuple congolais et au monde, le futur président de la République démocratique du Congo", ajoute Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l'UDPS, signataire de cette lettre datée du 15 août.
"Devant pareille interprétation aussi dangereuse pour la démocratie dans notre pays, nous tenons à élever notre protestation", note M. Kabund.
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Le 8 août, le président Kabila, qui ne peut pas se représenter, a désigné M. Ramazani Shadary comme candidat de la majorité à la prochaine présidentielle.
Vingt-cinq autres candidats ont déposé leur candidature à ce scrutin majeur dont Félix Tshisekedi, président de l'UDPS, l'ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba ou encore l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe.
L'UDPS a cependant salué "l'implication" de M. Ramaphosa, président en exercice de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) dans la "résolution de la crise que nous traversons". L'Afrique du Sud est un des principaux partenaires économiques de la RDC sur le continent.
Avec AFP