C’est une dizaine de cars bien escortés qui ont ramené les Maliens d’Algérie, un long trajet de Tamssaret à Bamako en passant par Niamey et Ouagadougou.
À l’arrivée, il ont été accueilli par le lieutenant Nouhoum Coulibaly, responsable du centre d’accueil des Maliens expulsés au niveau de la protection civile.
D’après les Maliens expulsés d’Algérie, ils ont été arrêtés à Alger pour une question de vaccination, et de contrôle médical, mais cela s’est transformé en cauchemar pour eux dans un camp militaire.
Youssouf Doumbia, a été arrêté sur le chemin de son travail le 1er décembre 2016 à Alger. "Ils nous avaient dit qu'il y avait une vaccination, on était plein de nationalités différentes, mais ensuite on a été maltraité", se rappelle-t-il.
Parmi les 9 rapatriés de la Guinée-Equatoriale, Soumaïla Dolo de la région de Mopti, il a été arrêté à Bata. Il a fait un mois de prison.
Les 266 Maliens expulsés d’Alger travaillaient tous. Ils sont revenus sain et sauf. Youssouf Doumbia ne peut pas oublier ce qu’il a vécu dans le camp militaire de Zéralda en Algérie.
C’est au Niger que l’Algérie a rapatrié plus 500 Africains. On s’attend à d’autres convois en provenance d’Algérie.
"Il y avait des Maliens, mais aussi des Camerounais et des Burkinabés", explique le lieutenant Nouhoum Coulibaly.
Depuis le début, dans le cadre du rapatriement des Maliens d’Algérie, les autorités maliennes n’ont fait aucune dénonciation, alors que plusieurs Maliens ont les frais des forces de sécurités algériennes.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako